Interview du général commandant les forces françaises en Afghanistan.
Surprenant. Je lis d’ordinaire la situation afghane dans les journaux américains, et je n’y vois que bruit et fureur, généraux qui critiquent le pouvoir politique et leur armée, signes avant coureurs d’un nouveau Vietnam…
Là, on a un homme modeste, calme, qui fait son travail, pas facile certes, mais qui avance, finalement comme prévu. Et qui ne demande rien à personne. Et qui essaie de comprendre la très compliquée culture afghane.
La réussite de ce processus passe par l'amélioration des conditions de vie. Encore faut-il pouvoir s'ouvrir les portes de la société afghane. Les clés se trouvent d'abord dans la multiplicité des liens entre les personnes et la constitution de réseaux qui interagissent en permanence. Elles résident ensuite au sein de l'autorité coutumière, fondée sur le pouvoir de la parole et la sagesse des anciens. En Afghanistan, tout commence et tout finit par des shuras, assemblées locales où les uns exposent leurs doléances et les autres expliquent leurs intentions. Le relais des sages, appelés "anciens" ou "barbes blanches" transmet les décisions qui se répercutent jusqu'au cœur de la population par les innombrables connexions qui unissent individus et communautés.
Mais ce sont des propos de spécialiste du changement !? L’armée française en « donneuse d’aide » ?
Compléments :
- Il semblerait que notre modeste général français ait compris ce que n'a pas saisi le renseignement militaire américain.
- Est-ce cette attitude qui nous a manqué pour réussir la décolonisation ? Haïti et colonialisme.