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Drieu Godefridi : Le GIEC est mort, vive le débat !

Publié le 05 février 2010 par Copeau @Contrepoints
Drieu Godefridi : Le GIEC est mort, vive le débat ! Drieu Godefridi, docteur en philosophie, ancien président de l'Institut Hayek, a publié le 1er février une tribune sur le site du Monde, « Le GIEC est mort, vive le débat ! ». Un article intéressant sur lequel nous revenons.

L'auteur partage un constat fait par la majorité des sceptiques, sur l'impossibilité d'un débat scientifique sur les questions de réchauffement climatique :

« C'est assez dire le climat de terrorisme intellectuel qui régnait, et des scientifiques de premier plan ont été jusqu'à suggérer de criminaliser la "révisionnisme" en matière climatique, interrogeant sournoisement la pureté des motifs de leurs (rares) contradicteurs, refusant d'envisager – avec cette naïveté politique typique de certains scientifiques – qu'on puisse être à la fois désintéressé, et pas d'accord avec eux. »

Et Drieu Godefridi de revenir ensuite sur les récents scandales :

« Deux développements majeurs viennent de porter un coup que l'on espère fatal à cette belle arrogance intellectuelle, mâtinée d'intimidation : d'une part, il est établi que des éléments matériels contredisant le "consensus" prévalant au sein du GIEC ont été sciemment scellés et contrefaits ; d'autre part, et plus fondamentalement, le GIEC, à l'instar de tant de ses devanciers, s'est lourdement trompé au jeu des prévisions, en "anticipant" de deux ou trois siècles la fonte (hypothétique, navré d'avoir à l'ajouter) des glaces de l'Himalaya ».

Cependant, ce ne sont pas ces points que je veux souligner mais davantage la prudence que l'auteur garde, là où certains sceptiques du réchauffement tendent à crier trop vite victoire :

« Les mensonges et manquements du GIEC n'instituent pas en vérité scientifique les thèses divergentes – d'ailleurs multiples. »

« Ce dont ces révélations successives sont, plus modestement, l'occasion, est de restaurer un débat scientifique ouvert, honnête et digne de ce nom. Il existe, parmi les climato-sceptiques, des personnes également peu recommandables, qui se figurent que l'invective suffit à exclure le rôle de l'homme dans le réchauffement : ne tombons pas d'un excès dans l'autre. »

« Parce que le débat scientifique n'est pas terminé – il va seulement recommencer sur des bases saines –, ensuite parce que la prise de conscience – quant à elle, parfaitement justifiée – de la possible action délétère de l'homme sur son environnement, a généré, au moins dans certaines parties du monde, un ensemble de pratiques plus responsables et respectueuses de l'environnement, auxquelles il serait dommage de renoncer, ne serait-ce que pour des raisons économiques et géostratégiques bien comprises. »

L'article de Drieu Godefridi est donc globalement très intéreressant. Cependant, le blogueur Apollon a raison sur un point dans ses critiques sur cet article :

« Le fondement irrationnel du climatoscepticisme : le soupçon politique »

« Pourquoi les climatosceptiques ont-ils tant de soupçon contre la théorie du réchauffement climatique et de complaisance pour la théorie du complot climatologique ? Parce qu'il y a quelque chose de pourri dans le débat sur le réchauffement climatique, qui est la facilité avec laquelle la théorie du réchauffement climatique se prête à une interprétation politique ».

La méfiance traditionnelle des libéraux vis-à-vis du réchauffement climatique a en bonne part comme origine une méfiance vis-à-vis du politique. Arguer de cette dernière, comme le fait d'ailleurs Drieu Godefridi, est cependant peu productif pour un débat scientifique. Mais le débat n'est pas que scientifique et même essentiellement politique...

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