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L’affaire de Road Hill House de Kate Summerscale

Publié le 06 février 2010 par Angelita

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Un petit garçon a été assassiné. Il a été découvert dans les lattrines.

Très tôt, les domestiques de la maison dont la nurse qui couchait dans la même chambre que lui s’aperçoivent de la disparition du Saville Kent mais ils ne s’interrogent pas plus que ça pensant qu’une maison ouverte ou un petit garçon absent de son lit ne doivent pas être sujets à caution.

Malgré l’enquête locale, le meurtrier n’a pas été trouvé. 14 jours après le meurtre et suite à plusieurs demandes de la police locale, Whicher de Scotland Yard est dépêché sur les lieux.

Il passe la maison, les employés, les habitants au crible, il revient sur les éléments précédents de l’enquête locale. Ses interrogatoires, ses voyages font qu’il soupçonne une fille, née d’un premier mariage, de Kent. Malgré son arrestation, elle sera libérée faute de preuves suffisantes.

Cette histoire vraie a eu lieu le 30 juin 1860 et c’est la première fois que la police de Scotland Yard est appelée sur un meurtre. L’enquête met à jour des secrets de famille en considérant tout le monde suspect.

Toute l’enquête a été révélée au public par les journaux de l’époque. Les Anglais ont été choqués par les faits et nombreux sont ceux qui y sont allés de leur lettre à la police pour donner leur avis sur les suspects. De nombreux livres ont été écrits s’inspirant des faits, des personnages principaux.

La police recherchait la culpabilité des femmes et se basait sur leurs pleurs et leurs baisers.

Au XIX° siècle, tous les foyers anglais sont protégés des violations que peut exercer la police. Sauf que cette enquête leur fait peur et ils se rendent compte que rien n’est secret, que n’importe qui peut entrer chez eux : médias, police.

Chaque chapitre commence par le déroulement de l’enquête sur le meurtre, pour continuer par la personnalité et le passé de Whicher en tant que policier. Entre nous avons des éléments sur les écrits de journaux ou d’auteurs très reconnus de l’époque.

Nous assistons au développement de la police qui n’en était qu’à ses balbutiements et qui enquêtait selon le policier, sans formation, mais avec ce qu’il ressentait face aux évènements, aux personnes, son flair. Ceux qui enquêtaient étaient ceux qui avaient de bon résultats, des arrestations.

Whicher sera donc mis en scène dans de nombreux livres, c’est la raison pour laquelle on intitule ce livre « aux origines du roman policier» , sous différents traits de caractères. L’enquête est bien sûr reprise mais les auteurs essaient de trouver la solution, eux-mêmes, au meurtre.

Avec ce meurtre, la médiatisation, les ouvrages, toute la société britannique a changé. On y voit des gens avides de sang.

Même si ce livre est très bien documenté, l’auteur a sûrement passé énormément de temps à tout compulser pour donner les faits, rien que les faits, connaître aussi les tenants et aboutissants de l’enquête, du passé et de l’avenir des personnages.

C’est tout simplement une enquête qui ne m’a pas passionnée tant que ça. L’auteur parle de tout, ce qui est bien, certes, mais je suis toutefois extrêmement déçue.

Lu dans le cadre du prix littéraire de George Sand, saison II.

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