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J'avais déjà évoqué lors du pilote la différence de cette série avec les productions américaines qui traitaient du même sujet, mais je souhaitais un peu plus développer cette idée, une fois la série visionnée.
Les intrigues:
contrairement aux autres séries, Allison n'est pas toujours là pour apaiser les esprits errants, elle ne les guide pas nécessairement vers la lumière au bout du tunnel. Ils ne viennent pas non plus systématiquement à elle pour lui demander de l'aide.
Donc même si on pourrait croire le schéma des intrigues assez classiques, on a toujours la surprise de savoir si les esprits sont bons ou néfastes, si le but est de les aider eux ou leur entourage et c'est cela qui rend les épisodes de 46 minutes si intéressants.
Les personnages:
Allison c'est le personnage torturé par excellence. Elle n'a pas vraiment quelqu'un à qui s'accrocher pour supporter le poids de son don (pas de compagnon compréhensif, pas de meilleure amie avec qui parler, ni même d'animal de compagnie). Son amitié avec Robert se fera petit à petit, de façon chaotique, et mettra plus d'une saison a réellement se créer. Bref c'est l'anti héroïne américaine, aux antipodes d'une Mélinda Grodon ou Allison Dubois qui vivent une vie relativement normale, intégrées à la société. Ici Allison est entièrement rongée et isolée par son don qui lui retire toute force de se mêler aux autres qui de toute façon soit la rejettent soit l'étouffent.
Ces deux aspects caractérisent la base de la série et lui donnent une profondeur et une ambiance particulière, loin des stéréotypes américains, plus lisses et propres. Les anglais préfèrent souvent ancrer leurs histoires dans la morne réalité, enlevant le côté lumineux et aventurier du mystère mystique.
Moi je trouve ça pas plus mal, mais au final, je trouve que ces deux visions se complètent bien et il est intéressant de voir ces côtés: celui de l'ombre chez les européens et celui de la lumière chez les américains.