Magazine Science

La page du dimanche 7 février 2010

Publié le 07 février 2010 par Bruno K.

Idiomathique du jour

Même malade un bon géomètre refuse de faire pâle figure.


Eric Temple Bell

La page du dimanche  7 février 2010
Le mathématicien américain Eric Temple Bell est né le 7 février 1883.
On lui doit les nombres de Bell qu'on rencontre souvent en combinatoire : 1, 1, 2, 5, 15, 52, 203, ... Les passionnés de suites logiques peuvent essayer de compléter avant d'aller voir sur Wikipédia...
Il s'est aussi intéressé à l'histoire des mathématiques, son ouvrage le plus connu étant "Les grands mathématiciens" dont la traduction française est malheureusement épuisée.
A côté de ses activités mathématiques, Bell a aussi été auteur de science-fiction sous le pseudonyme de John Taine (voir ici...).
Citation :
En mathématiques, "évident" est le mot le plus dangereux.

Hardy et l'apologie d'un mathématicien

La page du dimanche  7 février 2010
Le mathématicien britannique Godfrey Harold Hardy est né le 7 février 1877.
Il a travaillé à la théorie des nombres avec Littlewood et donné la première et la seconde conjecture de Hardy-Littlewood. Il a découvert et collaboré avec le mathématicien indien Ramanujan. Il est aussi connu pour avoir formulé le principe de Hardy-Weinberg, un principe simple sur la génétique des populations, indépendamment de Wilhelm Weinberg en 1908.
Il a exposé sa conception des mathématiques dans "L'Apologie d'un mathématicien". Il sépare nettement ce qu'il appelle les "vraies mathématiques", celles des chercheurs, des "mathématiques triviales", celles de l'enseignement. Le mathématicien qui pratique les vraies mathématiques peut être comparé à un poète ou un artiste; son travail est inutile si on cherche à lui trouver une utilité pratique. Par contre les mathématiques triviales et souvent ennuyeuses ont des applications pratiques qui peuvent améliorer la vie des hommes mais aussi être utilisées pour la guerre.

Citation :
Il est stupéfiant de constater à quel point le savoir scientifique
a peu de valeur pratique pour l'humanité moyenne, à quel point la
part du savoir scientifique qui possède une certaine valeur
pratique est ennuyeuse et banale, et à quel point sa valeur semble
presque inversement proportionnelle à l'utilité qu'on lui
reconnaît. Il est utile d'être passablement rapide en calcul (ceci,
bien sûr, ce sont des mathématiques pures). Il est utile de
connaître un peu de français ou d'allemand, un peu d'histoire et de
géographie, peut être même un peu d'économie. Mais connaître un peu
de chimie, de physique ou de biologie ne sert à rien dans la vie
quotidienne. Nous savons que le gaz brûlera même sans connaître sa
composition; quand notre voiture tombe en panne, nous la conduisons
au garage; quand nous avons mal à l'estomac, nous allons chez le
médecin ou chez le pharmacien. Nous vivons soit de façon empirique,
soit avec l'aide professionnelle d'autrui.



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