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On s’en linke une ?

Publié le 08 février 2010 par Ruminances

maciste01.jpgDébut de matinée très doux, ce dimanche. Une sorte de torpeur m'envahit. Je laisse faire. Je jongle avec les liens, les idées au ralenti. J'ai deux livres en mouvement et même un troisième , un petit dico sur le nom des lieux dans lequel je me penche avec grand plaisir. Je passe de l'un aux autres, comme la brise va son chemin. Les livres c'est comme les maitresses : il faut faire attention à bien les nommer. A ne pas se tromper de prénom, sinon c'est le balkan sentimental ! Je m'égare. Ce n'est pas de cela que je veux vous entretenir. Ces livres sont nichés dans un coin de ma tête, ils nidifient, le moment viendra assez tôt. Je n'ai pas l'esprit aux notes de lectures. J'ai pourtant de la qualité à proposer…

La mer est d'un calme. Elle respire lentement, régulièrement. Sa caresse fait à peine frémir la bande de galets qui borde la promenade. Une légère rumeur se fait entendre. Le ciel affiche une indifférence dépourvue d'émotion. Le vert est intense. Au pied des marches qui conduisent à l'église, il y a un bistrot. « Le Village » est son nom. C'est pas original mais il est bien tenu. La fréquentation est bonne en ce dimanche. Il fait un temps de messe et de parlote. La défaite du PSG. La tempête de neige à l'est des États-Unis. Le trafic d'enfants en Haïti… Le cyclone Oli. Tout est détraqué. Allez, à la tienne ! On ne peut pas fumer ici, dit quelqu'un. Alors que chez Dudune on ne se gêne pas. C'est le patron qui fournit le cendar ! La justice c'est pour celui qui la rend.

Nous vivons une drôle d'époque tout de même. On peut dire que nous traversons une non époque, tant le rien fait figure de monolithe dans le ciel des idées. Je blogue, tu blogues, il blogue, c'est la vaste blague. Blog à part. Il faut passer le temps. A propos de blague. Avez-vous remarqué combien l'amuseur public fait figure de philosophe ?  Que n'importe lequel (comique) vienne à sortir une ânerie plus ou moins rigolote et voici que l'univers de l'indigence relaye l'information, se tient les côtes, applaudit à rompre, comme s'il s'agissait de la chose la plus spirituelle entendue depuis l'antiquité. L'antiquité se situant autour des années cinquante du siècle récemment expiré.  Tant que les comiques eux-mêmes  ne se prennent pas au sérieux, il n'y a là rien de très dramatique. Je vous l'ai dit, ce dimanche, le ciel est d'humeur indifférente.

Mon voisin qui est idiot jusqu'à l'indicible, le répète assez souvent : « il faut de tout pour faire un monde. » Quand il sort ça, j'ai franchement envie d'aller en taule. Je n'ai pas besoin qu'au moment où il dit ça, ayant commis l'irréparable, un juge ait la bonne idée de venir me libérer sous prétexte que la France ne respecte pas les normes européennes en matière de détention. Si vous saviez jusqu'à quel point mon voisin est un crétin, vous comprendriez mes envies.

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