Magazine High tech

Coup de gueule du lundi : xbox360 (2005) contre NES (1983), le choc des titans.

Publié le 08 février 2010 par Pixelboy

Derriere ce titre peu évocateur se cache en réalité un fait : la hausse constante de la masse des productions d’une entreprise, couplée à une seconde hausse, celle de la qualité et de la richesse technologique embarquée dans ces produits, entraine malheuresement avec elle une baisse de la qualité du produit fini. Je m’explique.

Lorsque, en 1988, mes parents (et le père noël), m’ont offert un Nintendo Entertainement System, ils ont payé cher, très cher le produit. Pourtant, au final, les composants, les technologies embarquées sont d’une banalité assez consternante. Mais, malgré ses qualités technologiques limitées, la NES a fait son trou dans le cœur des gamers comme étant la pierre angulaire d’une nouvelle génération de jeux vidéos. C’est un fait, que vous constaterez aisément en interrogeant autours de vous les joueurs; même les fans de SEGA reconnaitront avoir joué au moins une fois à la NES. Bref, j’ai encore ma NES aujourd’hui, et elle fonctionne, sans souci, avec plaisir, sans ventilateurs bruyants, pour qu’un jour je puisse montrer à mon fils (qui a 8 mois, donc on va attendre encore un peu

;-)
) d’où vient le jeu vidéo, que le jeu vidéo à une histoire, un passé.

Hier, j’ai allumé ma XBOX 360 pour la première fois depuis environs 2 semaines. Quand on a (à mon grand regret) que peu de temps à consacrer au jeux vidéos, on s’attaque à des jeux kleenex : les FPS (first person shooters), qui, à défaut de vous immerger dans une histoire riche, vous défouleront pendant 1 heure ou 2. J’enfourne donc la galette de Modern Warfare 2, et me lance dans une partie online. Au bout de 10 minutes de jeu, mon écran freeze, avec une espece de quadrillage rouge par dessus l’image originale. Dubitatif, j’attends deux trois secondes que le jeu reprenne, mais sans succès.

Je relance ma console, et la horreur :

La légende, l’immense, l’insolent ROD, me nargue, de ses trois diodes rouges, enfer parmi les enfers.

Malgré tout ce que j’ai pu lire à son sujet, j’ai toujours cru que le petit salaud ne me toucherai pas personnellement. Le Ring Of Death était pour moi resté une légende, un mythe, touchant une génération de consoles victimes de chaines de productions accélérées, et d’un planning marketing un peu serré. Peu importe finalement, une chose en tout cas me frappe : une utilisation intensive d’un système riche, complexe, moderne, aura tendance à le rendre plus fragile qu’un système vieux de plus de 20 ans.

Je me demande aussi dans quelle mesure les quantités requises pour satisfaire un marché auront un impact sur la qualité du produit fini. Quantités qui, couplées à une horde d’actionnaires/investisseurs aux abois du moindre centime, demanderont des coupes drastiques pour répondre aux résultats financiers escomptés.

Bref, je regarde avec une certaine nostalgie le temps où, quand on produisait, c’était avant tout pour nous faire plaisir, nous simples consommateurs, pilliers d’un monde qui tourne de plus en plus autours de nos portefeuilles qu’on harponne sans honte, pour nous fournir des consoles (et plus généralement des produits) qui poussent toujours plus vers le haut la médiocrité et l’absence de réelle innovation au profit de ces révolutions en préfabriqué que sont, par exemple, la 3d (une couche de 3d cachera avec brio un concept creux…), le casual gaming avec son corps (qui a dit NATAL??)…

A force de vouloir montrer qu’ils en ont une plus grosse que leur voisin, les constructeurs de console semblent finalement se reposer sur les éditeurs de jeux, qui eux, semblent se reposer sur la molesse de consommateurs, qui, à défaut d’etre exigeants, consomment, ca oui…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pixelboy 70 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog