Contrairement à une autre série que je ne citerai pas et qui en est aussi à sa 6ème année, Grey's Anatomy évolue toujours, cherche à se renouveler et elle est actuellement en pleine transition. Cette saison ressemble à un laboratoire où l'on teste plein de choses, où l'on avance doucement mais sûrement. Alors il y a forcément quelques ratés parfois mais l'esprit originel de la série est bien là et c'est tout ce qui compte. A ce titre, le départ tant attendu du Chief est vécu comme un soulagement même s'il n'est pas définitif. Je l'imagine mal revenir dans quelques temps mais tout est possible. Derek prend logiquement sa place et ses débuts ne sont pas aussi difficiles que prévu. Il tient à marquer sa différence et surtout à marquer des points auprès de ses amis et collègues. Sa première grande décision est surprenante et peu crédible mais je ne peux que m'en réjouïr : il ré-engage les deux virées de la fusion, dont April (Sarah Drew) qui était le transfert de Mercy West le plus intéressant ! Quand on voit en plus le peu d'intérêt qui est porté aux trois autres, Jackson étant un peu à part, c'est très bien comme ça. Si Reed et Charles pouvaient dégager à la fin de la saison, ce serait parfait ! D'autant que Teddy creuse son trou au Seattle Grace même si elle est encore très dépendante du triangle amoureux qui l'unit à Cristina et Owen. Ca semble partie pour durer et tant mieux puisque c'est excellent. L'animalité d'Owen associée à l'insécurité de Cristina fait encore des miracles. Le petit discours de Cristina à la fin de l'épisode était bouleversant et c'est dans ces moments-là que Grey's marque sa différence : psychologie de comptoir ou non, elle soigne ses personnages à l'extrême et n'oublie jamais leur passé. Ainsi, Cristina évoque à nouveau Burke alors qu'il est partie depuis des lustres et c'est tout simplement... normal ! Pour la partie comédie, les brûlures "sexuelles" aux fesses ont assuré !
Il était temps d'offrir quelque chose de consistant à Bailey et qui ne ressemble pas de près ou de loin à des larmes. Elle en a trop versé. Shonda Rhimes, à défaut de lui offrir Taye Diggs, offre à Chandra Wilson un partenaire de choix en la personne de Jason Winston George. Bien content de le retrouver après l'arrêt d'Eli Stone où il était très bien. L'intrigue médicale qui leur permet de faire connaissance n'était pas accessoire, elle était même particulièrement terrible et originale (même si Nip/Tuck l'avait déjà fait en plus trash, câble oblige): une patiente se réveille en pleine opération ! La description de ce que cette personne a vécu était d'ailleurs assez traumatisante. C'est, avec la peur de ne jamais se réveiller, une des choses que l'on redoute le plus juste avant d'entrer en salle d'opération. Eh bien ça peut arriver ! Grrrr. Ca fait froid dans le dos. Pour nous redonner un peu de baume au coeur si je puis dire, on nous laisse entendre que Mark pourrait bien revenir vers Lexie après s'être rendu compte qu'il avait réagi comme un sale con. On peut d'ailleurs remercier Callie qui est toujours de bon conseil et dont l'amitié est précieuse. Le duo Mark/Callie est toujours un gros point fort de la série, d'autant qu'Arizona y a trouvé sa place. Celle-ci est de plus en plus souvent associée à Alex, lequel reste une énigme pour moi. Je sais que je ne l'aime pas mais j'ai de plus en plus de mal à savoir pourquoi. Je ne cherche plus à comprendre. Je sais juste que s'il n'était plus là, ça ne me froisserait pas. Un peu comme la Diva qui brille par son absence une fois de plus.
// Bilan // Les scénaristes s'en sortent toujours avec brio pour jongler de personnage en personnage, pour écrire des dialogues tantôt amusants tantôt émouvants et pour introduire de nouvelles têtes sans en avoir l'air. Il y a quand même vraiment beaucoup de monde au Seattle Grace et il faudra tôt ou tard faire du ménage...