Les chiffres des déficits publics de nos divers états, avec leurs dizaines, centaines, milliers de milliards de $ ou d’€ finissent par ne plus représenter grand chose de concret à nos yeux tellement ils deviennent gigantesques.
Afin de les rendre plus parlants, je vous propose donc ce petit tableau qui les ramènera à une échelle humaine, celui d’une famille standard de 4 personnes, formée d’un couple et de deux enfants.
Dans ce tableau, nous allons voir le montant du fardeau que les états ont ajouté sur nos têtes, pour la seule année 2009 (ou l'année budgétaire 2009-2010 selon les pays) c’est à dire l’argent qu’ils sont en train de nous prendre, via les impôts futurs, via une éventuelle inflation à venir dans quelques années après la période déflationniste en cours…etc.
Les source sont issues du "CIA world factbook" pour la population et le PIB prévisionnel 2009, et des dernières estimations de déficit public publiées par les différents pays concernés.
Vous n'avez pas rêvé, l'état français a placé sur la tête de notre famille standard, pour cette seule année, via son déficit (que nous paierons forcément d'une manière ou d'une autre dans un avenir proche), la somme de 8745€, soit 728 € par mois...environ 70% d'un SMIC net !
Sur 5 ans, cela représenterait la somme plutôt intéressante de 43 727€.
Et encore, nous ne sommes pas le "pire des cas", les états US ou anglais ayant réussi l'exploit de dépasser les 13000 € de déficit annuel par famille standard !
Malgré ces montants, rien n’arrête les étatistes dans leur mauvaise foi, qui devient hallucinante :
Selon ces personnes, si les états commencent actuellement à connaître des difficultés pour trouver des investisseurs décidés à leur prêter sans demander de hausse de taux, et commencent à inquiéter leurs créanciers, ce ne serait pas parce qu’ils dépensent trop (53% du PIB en France, rappelons encore ce chiffre) ou parce que les déficits actuels sont totalement déraisonnables !
Ce ne serait pas non plus parce qu’ils ont provoqué via leurs « plans de relance » une bulle de crédit géante qui leur explose maintenant en pleine figure.
Non, selon nos étatistes, c’est de la faute aux « marchés » et aux « spéculateurs » qui auraient "déclaré une guerre" aux états !
Quelques perles en la matière :
les marchés financiers "attaquent" l'euro, la "spéculation attaque l'europe par le Sud" ( Libération) ; La Grèce est la "victime de spéculateurs" (premier ministre Grec)
Sans parler bien entendu de ce que l'on peut lire sur une certaine blogosphère, où les perles de mauvaise foi atteignent la taille d'un boule de pétanque.
En résumé, si votre compte en banque est dans le rouge à l'avenir, ne vous dites surtout plus que vous avez trop dépensé et qu’il faudra être plus raisonnable le mois suivant.
Non, faites au contraire un procès à votre banquier en expliquant qu’il est entièrement responsable parce qu’il a osé inscrire sur votre relevé un montant trop élevé de dépenses et un montant insuffisant sur votre solde de fin de mois, et que cela correspond à une « déclaration de guerre » de sa part, et dites aussi que vous êtes la "victime" d'un mauvais relevé bancaire.
Telle est la conception très particulière de la "responsabilité" des adeptes de la fuite en avant des états !
Et bien entendu, nos boomers-étatistes, après avoir puisé sans gêne dans les caisses de nos états pour financer leur train de vie et leurs utopies, proposent déjà la recette miracle (enrobée comme il se doit dans un discours doux et policé, histoire de mieux faire passer l’énormité du propos) :
Si les états sont trop endettés, il suffirait, toujours selon eux, de « soulager » , via l’impôt , les épargnants raisonnables et prévoyants qui ont souscrit à des emprunts d’état (en gros : tous les français qui détiennent une assurance-vie, ces produits étant largement investis en emprunts d’état) pour régler le problème, parce que ces épargnants ont "trop d'argent".
Et nous devrions aussi dire merci aux adeptes de la fuite en avant de bien vouloir s’occuper de notre « soulagement », leur arrogance n'ayant absolument aucune limite…
Voilà donc leur vrai projet : après avoir vécu à crédit sur le compte des générations à venir, il suffirait de spolier les épargnants et tout ceux qui ont été prévoyants, de voler leur épargne pour financer le train de vie délirant de l’état.
Je les encourage en tout cas vivement à poursuivre dans cette voie, cela ouvrira enfin les yeux de la population, qui compte une majorité d’épargnants prévoyants et
raisonnables, sur l’impasse actuelle.
Aux USA, le mouvement « tea party » est justement né d’une réaction de la population face aux déficits et à la boulimie de l’état. Il est encore mal organisé, et hétéroclite, et certains cherchent sans doute à le récupérer pour des causes moins justifiées. Mais il se développe à grande vitesse, et cela ne fait que commencer. D'autres initiatives ne manqueront pas de suivre.
Le président Obama a déjà fait les frais de sa politique de fuite en avant via sa défaite historique dans le Massachussets, la suite promet donc d’être intéressante, y compris en Europe !