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Etat chronique de poésie 802

Publié le 03 février 2010 par Xavierlaine081

802

Tant de labeurs souterrains, dans la discrétion d’un sol qui, en apparence, est gelé, couverts de feuilles en putréfaction, voire de neige…

Tant de patience dans les infiniment petits préparatifs du printemps.

Il nous faut cet hiver.

Il nous faut ce mufle glacé d’avoir soufflé sur des cimes radieuses.

Il nous faut l’aveugle sentiment du désespoir.

Il nous faut l’impatience de voir le jour s’allonger, s’étirer, en microscopiques variations…

*

Ceci vu d’en haut, nous confirmerait dans la noirceur des propos.

Nulle espérance ne semble animer les bourgeons immobiles.

Ce n’est qu’une question de point de vu…

*

Regardant vers l’infiniment petit, on perd toute notion du temps.

Le dos au mur de l’infiniment grand, la colère nous gagne.

Alors, faisons demi-tour, pour mieux constater qu’il n’est rien à attendre non plus de ce côté : les rives du pouvoir nous restent inaccessibles, et lorsque nous croyons les atteindre, les voici qui se dérobent…

*

Le tout qui nous entraîne à la vie réside en ce fragile équilibre que nous avons bien du mal à maintenir.

Tant nous ont précédé qui, sans acharnement, ont appris et nous ont légué l’héritage.

Il nous faut apprendre à pêcher sur les deux rives d’une même réalité.

Et construire au jour le jour la technique qui nous fondra en des avenirs différents, imprévisibles.

Nous en sommes les ouvriers, les maîtres d’œuvre, les architectes…

Manosque, 3 janvier 2010

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