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Les profs de Vitry manifestent devant l'Assemblée

Publié le 10 février 2010 par Popote67
"On se tourne vers la représentation nationale pour être enfin entendus", a déclaré Sabine Contrepois, enseignante au lycée Adolphe Chérioux.

Des professeurs et élèves du lycée Adolphe-Chérioux à Vitry-sur-Seine réunis hier devant le ministère de l'Education nationale. (Reuters)

Les professeurs de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) qui ont cessé les cours il y a une semaine après l'agression d'un élève ont défilé mercredi 10 février aux abords de l'Assemblée nationale pour réclamer l'application dans leur établissement du "droit fondamental" à la sûreté, a constaté l'AFP.
"On se tourne vers la représentation nationale pour être enfin entendus", a déclaré Sabine Contrepois, enseignante au lycée Adolphe-Chérioux qui participait, avec une soixantaine de collègues et d'élèves, à ce rassemblement.

Insatisfaits des propositions du rectorat


Les enseignants, qui ont été reçus mardi au ministère de l'Education nationale, réclament le doublement du nombre de surveillants (11 pour 1.500 élèves) et jugent insatisfaisantes les propositions du rectorat.
Une délégation a été reçue par des députés communistes, verts et socialistes, ont indiqué des professeurs à l'AFP.
Marquant une courte halte devant les manifestants, le président du Modem François Bayrou a estimé qu'il "n'avait jamais vu de sa vie les enseignants aussi découragés". "A la place du ministre (de l'Education nationale), j'aurais envoyé un médiateur (...) sur place pour qu'il propose des solutions concrètes et précises", a-t-il ajouté.

Un "droit de retrait" légitime?


Le recteur de l'Académie de Créteil William Marois a indiqué dans un communiqué qu'il maintenait ses propositions (trois surveillants supplémentaires, six médiateurs) et a jugé "indispensable pour la réussite des élèves" que les cours reprennent.
Selon le recteur, 102 des 157 personnels enseignants de Chérioux avaient déposé un préavis de grève mercredi matin et 39 professeurs avaient repris le travail.
L'arrêt des cours mercredi sera considéré comme "un service non fait" et "ne donnera donc pas lieu à rémunération", a ajouté le recteur.
Estimant être confrontés à un danger imminent, les enseignants récusent le terme de grève et assurent exercer un "droit de retrait" légitime en ne reprenant par leur travail.
Le ministère a déjà fait savoir que les arrêts de travail seraient considérés comme des journées de grève à partir de vendredi dernier, et à ce titre non-payés.
Les enseignants de la banlieue est de Paris sont appelés à faire grève jeudi et à rejoindre une manifestation partant à 14h00 d'Odéon vers le ministère de l'Education nationale.

(Nouvelobs.com avec AFP)

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