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Etat chronique de poésie 810

Publié le 11 février 2010 par Xavierlaine081

810

Dur lever au beau fixe d’une aube grise.

Frêle regard porté sur monde et chose,

De sommeil encore saisi…

*

Les rêves laissent un ciel de traîne,

Aux esprits engourdis chauds sortis de sous la couette.

C’est hésitant qu’on affrète le navire du jour.

*

Vivant, bien sûr, on palpite en d’indécises amours.

Froid le vent les essaime aux points cardinaux de l’âme.

On n’ose guère s’aventurer sur les rives trop luisantes.

*

Doux parfum jeté en l’air et retombé sur le dos courbé,

L’invitation à voir et sentir s’ouvre sur une parenthèse vide.

Seules les mains amoureuses sauront bien en remplir le vase.

*

Pépites de beauté seulement entrevues en fugace rencontre,

Ephémères échanges entre pupilles de connivence,

Nous attendons patiemment le jour, le nôtre, celui qui veille.

*

Est-ce toi, tant attendue, qui esquisse un sourire ?

Je te vois qui attend ce que rien ne propose.

Tu arrêtes ton geste au carrefour de nos regards.

*

Je t’ai vue disparaître

Apparition divine

Comblant mon attente

En d’intenses soupirs

.

Rien n’est jamais su

De l’intense instant

Où deux pupilles se font de l’œil

.

Manosque, 11 janvier 2010

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