Nicolas Hulot est un personnage très populaire dans la société française à l’heure du réchauffement climatique et du développement durable. Il est même intouchable. Lorsque l’on entreprend des recherches sur le plus connu des moteurs de recherches de la toile, en tapant « Hulot », on obtient alors une multitude de résultats tous plus positifs et élogieux sur le travail de cet aventurier « éveilleur de conscience planétaire ». Le combat d’Hulot est suivi et plébiscité par une grande majorité de français, et l’on peut compter sur les doigts d’une main ses détracteurs. Il est en effet difficile de trouver de quoi alimenter un débat sur ce sujet, c’est à dire trouver dans les médias des éléments contradictoires et venant discuter cette notoriété toute acquise par le gourou de l’écologie. Le seul à soutenir une opposition réelle à Nicolas Hulot est notre ancien ministre de l’éducation nationale, Claude Allègre. Celui ci, seul opposant médiatique, s’attire les foudres des médias et des personnalités. Mr Allègre, déjà peu populaire en France depuis qu’il a projeté de « dégraisser le mammouth », sous le gouvernement Jospin. Aujourd’hui, en tant que scientifique reconnu (au contraire d’Hulot) il ose attaquer le grand maitre à penser de la France verte, et se retrouve alors montré du doigt comme un homme animé par l’amertume, ulcéré, sans que l’on analyse réellement sa version des faits.
« Des sponsors qui polluent beaucoup »
Essayons de nous pencher sur la vie de Nicolas Hulot pour mieux analyser la popularité et la carrière de ce grand homme. La carrière médiatique de Nicolas Hulot commence avec Ushuaia Nature, l’émission de TV dont il est le présentateur vedette depuis 1987. Il devient grâce à cette émission un familier des téléspectateurs et un des grands porte-parole français de la sauvegarde de la nature de ces 20 dernières années. Il bénéficie rapidement du succès de ses reportages, et en collaboration avec TF1, de nombreux produits dérivés sont mis en vente dans la grande distribution. Dès lors le business estampillé Hulot devient plus que rentable. En plus de son salaire chez TF1 évalué à 30 000€ (selon le site « la décroissance »), Nicolas Hulot et Ushuaia génèreraient la modique somme de 100 millions d’euros par an (source : « la décroissance »). Ce riche et célèbre présentateur TV fait aujourd’hui la « morale écolo » aux français en leur demandant gentiment de « fermer le robinet lorsqu’ils se brossent
les dents », pendant que lui passe son temps dans les avions et les hélico, sans oublier sa participation au Paris Dakar en 1980 et ses nombreux reportages sur sa moto… En outre, sa fondation est soutenue par des gros sponsors pas toujours en phase avec l’écologie : TF1, L’Oréal, EDF (qui tire son énergie grâce au nucléaire), Les autoroutes du Sud de la France, Norauto, Bouygues Telecom ou encore Lafarge…Le comité de soutien de Nicolas Hulot est composé de personnalités à la tête d’entreprises qui polluent énormément. Ces multinationales soutiennent la Fondation Hulot et récupèrent au passage la « pastille verte », marque de leur engagement en faveur de la nature et du développement durable, ce qui redore leur image.
« Ecologie: cause sacrée »
La popularité de Nicolas Hulot ne connaît pas la crise car celui ci n’est pas engagé sur la scène politique et n’a pas vraiment d’ennemis, en effet, tous essaient actuellement de surfer sur la vague « verte », médias inclus. L’hebdomadaire Marianne évoque « La grande communion écolo-médiatique » et titre même :« L’écologie serait-elle devenue une cause sacrée ? » Hulot bénéficie encore et toujours de sa position d’homme sympa, intègre, qui aime la nature et les animaux, il ne choque personne et n’attaque directement personne non plus. Pratique pour n’avoir que des amis…
En plus du phénomène Hulot, on a assisté ces derniers mois à une omniprésence écolo sur nos écrans noirs. De Yann Arthus Bertrand et son film « Home », véritable plaidoyer pour l ‘écologie, réalisé avec Luc Besson et diffusé à la veille des élections européennes ( !) , au score inattendu (…) deux jours plus tard de ce nouveau parti « Europe Ecologie ».
Et dire que Claude Allègre était pressenti pour entrer dans le gouvernement d’ouverture de François Fillon à la suite des européennes…
Le « buzz » écolo devait connaître son apogée au sommet de Copenhague, mais il n’en a rien été. Depuis, la vague verte s’essouffle un peu, les médias nous submergent moins de bonnes résolutions « durables », et les français ont connu une vague de froid cet hiver qui ne les a pas convaincus du bien fondé de la thèse du réchauffement climatique !