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François Bayrou évoque ce matin sur RTL sa crainte de la "crise politique majeure". Ce qui se profile avec assurance c'est une poussée de "rebelle attitude" qui va considérablement changer la donne classique d'une présidentielle.
Les trois vainqueurs probables du "jour d'après" les régionales seront :
- les "grands féodaux" capables de montrer que sur "leurs territoires" ils sont les "maîtres absolus". Leurs victoires seront d'abord les défaites des partis politiques comme des mots d'ordres nationaux. Le score de Ségolène Royal, la résistance de Frêche seront les emblèmes,
- les absents qui peuvent dynamiter le système et changer la donne : Cohn-Bendit en homme providentiel des Verts pour les maintenir dans la division des grands partis et non pas des supplétifs et Villepin en homme providentiel d'une nouvelle droite qui change les lignes,
- les révélations ponctuelles de tout scrutin qui ont effectué çà ou là une poussée les faisant échapper à la grisaille de la norme.
Tous ces succès sont construits sur l'échec de la majorité présidentielle mais bien au-delà du conformisme politique qui incarne "l'ancien régime" du début du mandat présidentiel.
Le contestaire d'antan, François Bayrou, par formation littéraire comme par culture démocrate chrétienne n'est plus assez rebelle.
Il faut des forts en gueule (Cohn-Bendit ou Frêche) ou des martyrs invincibles (Royal ou Villepin). Il faut des cogneurs ou des cabossés.
Ue nouvelle présidentielle s'engage. Elle va manifestement échapper à beaucoup des codes classiques comme le montrent les deux vidéos ci-dessous qui témoignent l'une du sens de l'hummour de Villepin et l'autre le sens de la révolte de Cohn-Bendit.