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Éditorial – Février 2010

Publié le 11 février 2010 par Pslys

Pour cet éditorial, je veux évoquer 3 sujets, un national, un plus ciblé sur la question du Parti Socialiste, un local.

Pour commencer, je reviens sur la question de l’Identité Nationale.

C’est un débat, contrairement à ce que beaucoup ont dit ou écrit, qui avait toute sa place et toute son utilité au regard  de la Société française. Car on ne peut ignorer que beaucoup de français, vivent mal leur situation et « leur » identité car stigmatisés, méprisés, pour certains tentés par un repli communautaire en lui-même excluant….

Le problème est que ce débat a été mal posé. Car il parait évident que celui-ci a été jeté en pâture pour faire diversion avant les élections régionales, que les « racistes-fascistes » « bon teint » s’y sont précipités pour vomir leurs propos fantasmagoriques immondes et imbéciles sur l’Etranger,  et qu’un débat mené par le ministre de l’Immigration, Eric Besson, pose de suite la question de l’honnêteté intellectuelle nécessaire à ce genre d’exercice…

Car, on aurait pu et du débattre sur les vrais sujets : lutte contre TOUTES les discriminations, le rôle de l’école dans l’intégration sociétale, la richesse des apports de l’immigration…

Mais non !! Le gouvernement, voyant que la manœuvre n’avait pas pris, s’est contenté de mesures insignifiantes. Comme souvent, trop souvent, a joué une nouvelle fois la division entre français  et surtout, surtout, a  favorisé, de façon tout à fait irresponsable, le communautarisme. Tout le contraire de ce que, nous, Socialistes, avons comme ambition, non pas que pour la France mais pour TOUS les Habitants de notre Pays.

Mais revenons sur qu’est-ce qu’être Socialiste ?

« Le socialisme », me disait un jour mon beau-frère, « c’est prendre l’argent de ceux qui travaillent pour le donner à ceux qui ne travaillent pas ! » Ah, je sais bien : il ne s’agit là que d’une de ces réflexions caricaturales que ne manquent jamais de nous adresser tous les « beaux-frères » de toutes les familles du monde. Pourtant, l’accusation que cette caricature de la justice sociale et de la redistribution des richesses n’est pas sans trouver, aujourd’hui encore, certains échos, y compris chez ceux qui, parmi nous, s’interrogent sincèrement sur ce que doit être ou ne pas être le projet socialiste.

La tentation est grande, en effet, de nous regarder nous-mêmes avec les yeux de nos adversaires libéraux et de reprendre à notre compte les « pseudo valeurs » qu’ils défendent pour mieux condamner ce qu’il y a de plus fort et  d’essentiel dans le projet qui est le nôtre. Cette tentation est d’autant plus forte que le Parti Socialiste se définit comme un parti de gouvernement et ne s’enferme pas dans une opposition exclusivement protestataire mais pense une transformation de la société  qui puisse s’inscrire effectivement dans des réformes sociales progressistes, sinon pour tous, du moins pour la plupart car visant l’intérêt général.

Or,  avoir conscience de sa responsabilité politique, c’est souvent être tenté, non seulement d’opposer le« réel » à « l’idéal », le « faisable » au « souhaitable », et de comprendre ce qui serait « faisable » et « réalisable » dans les mêmes termes et de la même manière dont le font les adversaires à qui l’on dispute la conquête du pouvoir politique.

En fait, ce qui peut être tentant mais dangereux pour le parti Socialiste, c’est ce  prétendu « réalisme gestionnaire et économique », invitant, sinon à opposer le souci de la production des richesses à celui de leur redistribution équitable c’est à dire abandonner la défense du salarié au profit de celle de l’entreprise, source véritable de la création des richesses dont le salarié ne serait qu’un acteur parmi d’autres; et accepter de raisonner principalement en termes de concurrence, si ce n’est de guerre commerciale, en considérant que la défense de nos entreprises implique de faire de l’Europe une nouvelle puissance économique, capable de défendre sa compétitivité au plan mondial et de conquérir de nouveaux marchés, évidemment (c’est la touche« de gauche » du dispositif) par l’accroissement de notre effort de recherche scientifique et technique et la constitution des savoir-faire spécialisés qu’un tel effort devrait permettre.

Or, on peut estimer qu’une telle orientation politique doit être clairement et fermement combattue, et cela par une réappropriation et une revivification des valeurs « socialistes » qui font notre projet et notre identité.

Et, à cet égard, il n’est pas inutile de commencer par rappeler que le Parti Socialiste est d’abord le parti des salariés, c’est-à-dire de ceux qui n’ont pas d’autre moyen pour vivre que de vendre leur force de travail et qui sont, précisément en tant que tels, les véritables créateurs des richesses dont chacun sait qu’une part de plus en plus importante a servi ces dernières années à constituer les profits des actionnaires qui les financent. Evidemment, le Parti Socialiste est un parti démocratique, qui a la responsabilité de proposer à la Société dans ses différentes composantes les réformes progressistes qui vise les  conditions de l’intérêt commun. Il n’en demeure pas moins, cependant, que sa vocation première est de réparer ce tort ou cette injustice fondamentale qui fonde la constitution des profits de quelques-uns sur  l’exploitation du travail salarié. Il n’y a pas de politique socialiste qui puisse oublier cette obligation première.

On le voit donc clairement : être socialiste, ce n’est pas vouloir prendre l’argent de ceux qui travaillent pour le donner à ceux qui ne travaillent pas ; c’est considérer tout à chacun comme étant digne de faire Société c’est vouloir rendre à Tous le droit économique de vivre de son travail et de jouir dans la justice et la dignité des richesses produites, comme le droit politique de participer à l’élaboration des règles et des décisions qui engagent la vie et le destin communs.

Voilà ce que nous voulons, voilà ce pour quoi nous nous battons, voilà ce pour quoi nous sommes fiers de nous dire « socialistes ».

Une réflexion enfin sur les déclarations non dénuées d’une certaine mauvaise foi de  Monsieur Gaétan Jeanne dans le dernier « Lys Mag » dans l’expression libre laissée au groupe du Conseil Municipal.

Celui-ci reproche à la Municipalité actuelle « de dépenser sans compter » !

Je voudrai lui rappeler que pendant des années, l’équipe précédente à laisser les équipements municipaux quasiment sans entretien et qu’il a fallut réparer, changer, améliorer , remettre aux normes et en conformité…

Que la Municipalité a annulé une course cycliste qui coûtait plus de 40 000 € qui passait …½ heure dans la Ville…

Que nombres de projets voient le jour car des aides, des cofinancements ou autres  subventions sont accordés pour permettre leur réalisation sans que cela ne grève le budget municipal…

Enfin, il ne faut pas oublier ce cadre administratif qui s’est « offert » sur le budget municipal un véhicule de fonction pour un coût qui frisait l’indécence.

Soit M. Chabasse et son équipe ont laissé faire, alors qu’ils ne  viennent pas aujourd’hui nous donner des leçons  de gestion des dépenses publiques, soit ils ne le savaient pas, alors qu’ils ne viennent  pas aujourd’hui nous donner des leçons de compétences !

Bernard Siemieniecki

Secrétaire de section  Dinah Derycke de Lys-Lez-Lannoy


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