Magazine Finances

Grèce : un avertissement pour la France !

Publié le 11 février 2010 par Alaindumait

Le plan de sauvetage des finances publiques de la Grèce passe par une forte diminution de ses dépenses publiques, et, sans doute, par une augmentation des impôts supportée par les Grecs. A commencer par la TVA.

Les comptes présentés par les autorités d’Athènes s’étant révélés truqués, ils seront désormais vérifiés par Bruxelles, mois après mois.

Bien sûr, comme les bénéficiaires de ces déficits non financés sont bien décidés à ne rien perdre de leurs faux droits, une crise sociale est à craindre. La rue va chercher à faire front contre le mur des réalités…

Les marchés financiers, lucides, demandent à voir l’éxécution de ce plan d’austérité.

Le soutien, pour l’instant verbal, des autres pays de la zone euro, est regardé avec scepticisme. Car les contribuables allemands, pour ne parler que d’eux, ne sont pas prêts, pour « sauver la Grèce » à consentir les mêmes efforts que ce qu’ils ont fait pour sauver « leurs banques »…

L’issue de cette crise demeure donc incertaine.

La force de la tempête a un peu faibli, mais le vent peut reprendre. Et souffler alors sur l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, puis la France…

C’est le triomphe des principes de l’économie ménagère : aucun Etat ne peut vivre longtemps avec des déficits abyssaux, en empruntant pour payer ses fonctionnaires, en disant que les générations futures paieront.

L’euro est une question, mais, en l’occurrence, n’est pas le problème.

Il n’y a nul besoin de gouvernement économique européen, si la sphère publique s’oblige à équilibrer ses comptes. Comme tout un chacun.

Bien sûr, souhaitons que la Grèce revienne dans les clous. Que tous les pays de la zone euro en fassent autant. Y compris la France.

Mais si ceux qui s’imaginaient qu’avec l’euro on pouvait raser gratis ne comprennent pas la leçon, l’euro implosera, et ce ne sera que justice (économique).

La parole, en réponse, est aujourd’hui aux profiteurs et aux prébendiers de l’Etat providence, cette fiction au nom de laquelle certains s’imaginent pouvoir vivre durablement aux crochets d’autrui. Comme si l’euro, ou tout autre utopie constructiviste, pouvait permettre de ne jamais payer son déjeuner !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Alaindumait 4 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte