Danone ne semble échaudé par l’expérience d’Essensis que nous avions mentionné dans un précédent article. En effet, le groupe français vient d’annoncer les débuts des tests en France d’un nouveau yaourt, Densia, destiné aux femmes de plus de cinquante ans. Ce yaourt contient deux fois plus de calcium qu’un produit ordinaire et se trouve dans la même lancée que le produit Danacol de la même marque. Pourtant, il rappelle à beaucoup d’égard le yaourt Essensis qui visait un public féminin comme lui et qui partage le même code de couleur (rose-violet). Il faut d’ailleurs mentionner à ce sujet que la couleur qui tranchait avec l’apport santé qu’était supposé apporter le yaourt est une des raisons mises en avant pour expliquer l’échec commercial qu’a connu le groupe agroalimentaire français l’année dernière.
Danone ne veut donc abandonner le créneau des alicaments qui constituent une grande part de son chiffre d’affaire (notamment Actimel). Pourtant, ces produits ont été sujets de plusieurs polémiques qui auraient pu détourner le groupe de ce secteur. Danone a ainsi été sévèrement critiqué par les associations de consommateurs lorsqu’il s’est allié avec AGF pour son produit Danacol. Selon elles, ce partenariat laissait entendre que le yaourt pouvait être un substitut de médicament qui entraînerait systématiquement une amélioration du système cardio-vasculaire. Plus récemment, en 2008, une polémique a émergé lorsqu’un chercheur français a émis la possibilité que les pro-biotiques présents dans les Activia et Actimel participaient à l’obésité.
Le yaourt Densia qui surfe sur l’exact même vague que ces produits déjà cités démontre bien que Danone ne compte pas se passer de ce marché. Malgré les échecs et les polémiques, ce sont les alicaments ou aliments fonctionnels qui constituent la plus grosse opportunité du marché actuel.