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Secret professionnel de l’avocat : aux oubliettes vite !

Publié le 12 février 2010 par Kalvin Whiteoak

Secret professionnel de l’avocat : aux oubliettes vite !

Quelques brillants baveux préfèrent jouer à défendre la peau du cochon d’Inde dans le Matin qu’à alimenter intelligemment le débat sur la mort du secret bancaire. Chacun fait ce qu’il peut avec ses moyens et ses ambitions.

Mais à propos justement de baveux, le lecteur lambda aura sans doute remarqué un silence pesant de la profession sur tous ces sujets qui fâchent. A part quelques spécialistes fiscaux autoproclamés et additionnant sottise à sottise, on n’entend rien.

C’est que dans la profession, ma petite dame, le corporatisme est l’une des mamelles vitales (l’autre étant le langage juridico-judicaire volontairement incompréhensible des illuminati membres de sectes en question).

Et de ce corporatisme on tire des règles considérées comme inamovibles parmi lesquelles celle de l’inviolabilité du secret professionnel absolu de l’avocat.

Si la remise en cause de ce secret n’a aucune justification en matière de défense pénale ou civile, il n’en va pas de même en matière administrative ou de représentation privée. En effet, en Suisse et ailleurs, l’un des piliers les plus importants de la fraude et de l’évasion fiscale est justement ce secret, qui permet en ces domaines tous les excès. Dans leur lutte pour un peu de clarté, les lessiveurs du secret bancaire suisse devraient donc s’arrêter aussi sur le secret professionnel de l’avocat. Et en réduire les limites en ce qui concerne les activités de portage de sociétés ou de mandats d’administrateur.

On voit d’ici la profession hurler au loup face à une telle suggestion. Mais justement, si elle hurle c’est qu’il y a du biscuit. Et comme alternative à une révision du secret professionnel de l’avocat dans ces domaines, on pourrait tout simplement et d’office assimiler l’administrateur avocat ou homme de paille à un co-auteur ou complice de fraude fiscale, sauf s’il parvient à renverser cette présomption en fournissant les détails probants nécessaires.

Comme partout, seule l’atteinte au portefeuille touche. Or celui des baveux est engraissé par des activités du type de celles décrites plus haut, qui ne demandent en fait qu’une chose : savoir prendre le commun des mortels de haut et se retrancher derrière un bouclier inviolable de par la loi.

Trop facile comme approche, et surtout manquant totalement d’imagination. Mais de ce secret, il n’est politiquement pas correct de parler …


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