Sur Chatroulette, on se la pète

Qui est derrière Chatroulette, ce site de chat instantané aléatoire qui fait fureur en ce moment. Plusieurs sites ont déjà parlé de ce phénomène qui suscite répulsion fascination, écœurement, abattement, selon votre état d'esprit du moment. Vous connaissez le principe : vous vous connectez, sans vous identifier, vous mettez en marche la webcam (mais ce n'est pas obligatoire). Et vos interlocuteurs connectés avec vous au hasard (d'où le nom) défilent devant vous. Ils choisissent de discuter avec vous ou passent au suivant, vous pouvez faire de même.
C'est assez déprimant quand on a une tête qui ne revient pas aux utilisateurs actuels, qui se recrutent chez les ados et les adultes de moins de 25 ans, à vue de nez. Et puis on tombe assez rapidement sur des hommes en train de se masturber, avec une fréquence assez importante le soir...) et parfois, moins souvent, mais avec un peu de chance, sur des poitrines dénudées. Le grand jeu à l'air de regarder ça à plusieurs, pour se marrer au dépend des ados boutonneux et des exhibitionnistes de passages.
Mais qui est derrière tout ça ? Il faut faire appel à des petits génies de l'informatique, car je suis incapable d'écrire le moindre bout de code html. D'après celui que j'ai questionné, qui a fait une requête DNS pour trouver le serveur, le site est hébergé en Allemagne, par la société netdirekt (http://www.netdirekt.de), qui doit se faire des couilles en or. En réalité, c'est plus compliqué que ça. Le serveur est loué chez serverside.ru, un serveur roumain, pas directement chez netdirekt. Pas très clair, tout ça.

Selon l'historique du Whois que mon contact a utilisé, le site appartiendrait à un russe nommé Andrey Ternovskiy. Mais ces informations ont été masquées, le Ternovskiy. en question semblant vouloir faire disparaître toute trace de son identité. A l'origine, il y avait même un blog, un forum... Mais ce petit cachottier les a tous poubellé. On trouve le nom du gars en question sur des forums de jeux en ligne, mais difficile de savoir si c'est le même.
Je n'en sais pas plus pour le moment, mais d'autres vont sûrement partir sur la piste. Car enfin, que ce site soit fermé dans quelques semaines pour pornographies, ou qu'il devienne le futur MySpace instantané, j'aime autant qu'on sache qui est derrière tout ça.