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Etat chronique de poésie 812

Publié le 13 février 2010 par Xavierlaine081

812

Et, parfois, c’est une douce complicité qui affleure et s’exprime.

Changement du regard ? Esprit critique qui s’émousse ? Bien sûr que non…

Mais quand un soupçon d’humanité transpire, même en des organes officiels, il faut le prendre et le déguster.

On prend et on déguste, donc…

On prend et on discute, autour d’un bon verre.

Un fumet délicieux vient des cuisines.

On aborde les rives du livre par le versant de l’humour. Et c’est comme une réponse qui se plante en travers des critiques acerbes d’hier.

Alors, on prend, on mâchonne, on déguste, on pousse la porte entrouverte par de « véritables » écrivains.

On entre. Ils sont déjà là, leur verre à la main tandis que leurs femmes respectives mitonnent en cuisine (voilà un poncif dominateur qui a la peau dure).

La liste est longue de ces initiatives locales autour du livre qui ne sont que bonne action proposée devant un public absent aux écrivains qui se cherchent.

Car les autres n’ont plus besoin de ces tremplins : le public assuré, ils ne se déplacent jamais sans leur cour…

Tandis que, côté cours, les galériens rament, sur le bitume de leurs ambitions, raclent la coque de leurs rafiot sur les récifs acérés de la concurrence…

Il en faut. Il en faut qui boivent le vin, d’autres qui se contentent du vinaigre…

Tout est question de dégustation…

On prend et on déguste, donc…

On prend et on discute, autour d’un bon verre.

Un fumet délicieux vient des cuisines.

Il en est cependant qui, avec humour, ont amicales pensées, dégagent un peu d’humaine relation par delà le mystère qui nous entoure.

C’est toujours fragile appréciation que cette chose qui nous habite et nous pousse tout au bout des mots…

« S’agiter, bouillonner, ignorer tout repos, se hâter sans cesse vers quelque but… et écrire, écrire comme une roue qui tourne, comme une machine ! » Pierre Autin-Grenier[1]

On s’agite autour du bouillon, on boit jusqu’à la lie, l’ivresse de plonger dans ce fleuve. On tente, souvent en vain de ravaler ses désirs de notoriété. On fait semblant de n’en avoir cure. On prétend à notre humaine condition quand on est déjà sur le dessus du panier, par la présence même de quelques phrases, lues par des inconnus de passage…

On prend et on déguste…

On prend et on discute, autour d’un bon verre.

Un fumet délicieux vient des cuisines…

.

Manosque, 13 janvier 2010

[1] Pierre Autin-Grenier : Quand j’étais écrivain, in Regards croisés, publié dans Dazibao, revue de l’Agence Régionale du Livre PACA, hiver 2010

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