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Philippe Djian & page 101

Publié le 13 février 2010 par Didier54 @Partages
Philippe Djian & page 101Philippe Djian & page 101Ce fut le merveilleux cadeau du jeudi, l'annonce tout du moins, l'esquisse. C'est surtout le vendredi que ça s'est passé, puisque je suis allé acheter l'objet sitôt sorti du boulot. Dans la journée, j'avais souri une ou deux fois en y pensant. L'ouvrage est à la maison. Je ne vais pas le déguster tout de suite. Attendre, encore un peu, délicieusement. Ca se claironne, ça. Ca se dit, ça se clame, ça s'époustouffle ! Nom de bois ! Philippe Djian vient de sortir un nouveau bouquin. Un roman.Incidences. Quelle belle nouvelle, à quelques encablures de la future légendaire semaine des coups de coeur ! Je ne sais même pas de quoi ça cause. En cerise sur le cadeau, et de un une très belle interview du monsieur, sur le site de Libération. Elle est lisible ici. Et de deux, quelques extraits de la page 101 :
Il reconnaissait aujourd'hui s'être montré dur avec elle. Il s'était montré infernal aussi longtemps qu'il n'avait pas posé la main sur une femme et admis qu'il ne ferait jamais qu'un piètre écrivain. Ensuite, après qu'il eut expérimenté l'une et accepté l'autre de ces découvertes, son esprit s'était apaisé dans une large mesure, son humeur s'était adoucie, il avait adopté une conduite moins brutal, moins sombre, moins exigeante, mais il était un peu tard pour rendre à Marianne un sourire qu'elle n'avait peut-être jamais eu.
Il souhaitait néanmoins la protéger. Dans la mesure du possible. La préserver. Il lui devait bien ça. En passant devant sa chambre, il donna quelques petits coups sur la porte pour lui souhaiter bonsoir. Il l'entendit pleurer. Il détestait l'entendre pleurer. De sorte qu'il retourna sur ses pas et enfila son manteau avant de sortir de la maison. Dehors, la lune brillait dans le ciel comme un diamant dans son écrin, littéralement. Il faisait frais. Il alluma une cigarette et s'avança dans le jardin, jusqu'à la route qui commençait à se couvrir d'un léger voile de brouillard flottant au ras du sol.
Il la traversa, puis s'enfonça dans les bois.
PS : pour la route, un texte à lire sur Paperblog. Salinger par Djian. C'est là.

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