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Fauves et Expressionnistes : de Van Dongen à Otto Dix - Musée Marmottan

Publié le 31 janvier 2010 par Regardscurieux

Kandinsky Hauser in Munchen

Avis aux amateurs de couleurs: j’ai deniché une escapade tonique et vivifiante en plein centre d’un Paris hivernal.  L’exposition « Fauves et Expressionnistes. De Van Dongen à Otto Dix. Chefs-d’oeuvre du musée Von der Heydt » nous entraine dans l’aventure jubilatoire de la couleur libérée. A travers une cinquantaine de toiles, elle reflète le « nouveau départ » incarné par l’avant-garde  artistique européenne du début du xxe siècle, jusqu’au réalisme critique après la Première Guerre mondiale.

La large sélection s’étend de Munch, Rohlfs et Nolde ( les precurseurs  solitaires), des Fauves français Dufy, Braque, Vlaminck et Van Dongen, des artistes allemands du « Pont » (Die Brücke - avec Kirchner, Heckel, Schmidt-Rottluff, Pechstein et Otto Müller) et du « Cavalier bleu » (Der Blaue Reiter -avec Kandinsky, Jawlensky, Marc, Macke et Münter), mention spéciale pour Kandinsky, des représentants de l’expressionnisme autrichien comme Oscar Kokoschka et Oppenheimer, jusqu’aux principaux protagonistes de la Nouvelle Objectivité, Beckmann, Dix et Grosz (que je connais assez peu).

Le denominateur commun à tous est la couleur pure, certes. Mais  l’usage de la couleur et le sens qui lui est donné se déclinent car les conceptions des Fauves français et les Expressionnistes allemands diffèrent.

L’emploi audacieux des couleurs par les Fauves français chante une libération artistique: la couleur s’émancipe des objets représentés dans un élan spontanné. Tel est le cas des vues du pont d’Anvers de  Braque et Dufy en 1906 et les champs de Vlaminck.

Aux yeux des membres de Die Brücke ( crée en 1905), l’exacerbation des couleurs initiée par les Fauves représentait un moyen d’exprimer des sentiments profonds, elle est le vehicule de la vie. Dans leur quête d’authenticité émotionnelle et humaine, ils s’intéressèrent aussi à l’art des peuples dits « primitifs » et, plus largement, à un nouvel mode de vie et de création libéré des conventions et des tabous. L’exposition prolonge la découverte par l’évolution ultérieure des peintres après l’éclatement de Die Brucke en 1913.Les artistes du Blaue Reiter sont, quant à eux, à la recherche du spirituel dans l’art dans une sorte de synthèse des impressions intérieures et extérieurs. La guerra introduira une cassure d’ou apparaitra la Nouvelle Objectivité et son réalisme.

Une très belle exposition, un regal pour les yeux. Toutefois les explications proposées supposent une connaissance pre-existente conséquente.

Jusqu’au 20 février 2010

PARIS - Musée Marmottan - Musée Claude Monet -
2, Rue Louis Boilly - 75016 Paris
Métro : La Muette
Tél : 01 42 24 07 02

Ouvert : Tous les jours
de 11 h à 18 h
Fermé le lundi


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