La tribune publiée dans Le Monde par Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre belge et député européen fait l'effet d'une bombe.
Mr Verhostadt a été 1er ministre belge durant 9 ans et est aujourd'hui Président du groupe Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l'Europe (ADLE) au Parlement européen.
Titré “Il y a quelque chose de pourri en République française…“, cet article montre combien, vu de chez nos voisins, Sarkozy et Besson entraînent la France, son message universel et ses valeurs, vers le bas.
Le débat sur l'identité nationale en est le plus infâme exemple. Guy Verhofstadt, qui grâce à son regard extérieur, nous offre un point de vue indépendant, bien loin des réactions des laquais du pouvoir. Il nous démontre que ce débat n'a que pour seule justification, celle de la manoeuvre électorale, destinée à contrecarrer l'éventuelle montée du FN lors des prochaines élections régionales. Et de nous refaire, ainsi le coup de la présidentielle de 2007.
Mais celà, nous le savions déjà.
L'enseignement qu'il faut tirer de cette tribune est plutôt à relever dans l'inquiétude que nos voisins européens expriment lorsqu'ils voient notre pays s'enfoncer dans une polémique stérile que le régime sarkozyste a instauré par bassesse politicienne.
Alors que le gouvernement tente de détourner l'attention des Français et des Françaises, de ses difficultés qui entraînent le pays vers la faillite, par un débat artificiel qui a laissé se déchaîner les plus vils instincts d'une frange de cette droite décomplexée, nos voisins, nos amis européens, ont du mal à reconnaître la France dans cette polémique.
Car pour eux, la France, aujourd'hui encore, demeure, selon les termes de Mr Verhofstadt “un modèle d'inspiration et d'admiration“. Pour ces pays, l'attente d'un message et d'un projet de la France pour l'Europe et à travers elle, pour le monde, reste forte. Elle doit continuer d'exprimer un message universel, telle qu'elle le fait depuis les Lumières.
C'est ce message, qui pour tous ceux qui aiment la France, dans le monde, est l'expression de son identité nationale.
Une expression qu'une frange de la Droite française, nationaliste et apeurée par tout ce qui lui est étranger, rejette et combat. Et qui a su faire passer son message lors des “débats” préfectoraux.
Par sa tribune, Guy Verhostadt nous rappelle à notre devoir. Celui d'être une nation avancée, ouverte et tournée vers l'avenir. Une nation, qui grâce à ses principes républicains, se doit d'envoyer au monde son message universel de Liberté et de Solidarité. Pour lui, notre pays doit rester confiant en son avenir et par là même, il saura trouver “sa place dans l'Europe et le monde“.