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Erri de Luca, un manoeuvre au top niveau du monde des littérateurs

Publié le 08 février 2010 par Caraffa

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 Erri de Luca

Un manœuvre au top niveau d' un monde foisonnant de vrais et faux littérateurs ,une espèce rescapée de cette colonie de parures en toc et de stars en carton-pâte .

Un nom de la littérature en marche ,dans le sillage des Camus et autres de même stature.

On peut imaginer rencontrer l'homme au coin de la rue, comme cela arrive à tout un chacun. Il a la tête de ceux dont on voudrait devenir l'ami sur le champ..allez, on prend un café sur le bord de la route ;

On sait d' autorité qu'il fait partie de ceux qui feront le voyage avec nous ,

cette secte rare ,inconnue des milieux frelatés de la presse à sensations, connue de ceux qui ne savent pas tricher ;

Ce fut certainement un beau jeune homme. Les années ont inscrit sur son visage le meilleur de l' homme ........

"Hier, j'ai vu un des mes livres entre les mains d'une femme. Elle était assise dans le métro, ses doigts serraient les pages pour les immobiliser et les tournaient délicatement. J'ai compris hier que les livres ont un sort meilleur que ceux qui les écrivent. Gardés dans les bras, emportés en voyage, peut-être sur une île du Sud ou sous une tente en montagne, fixés avec intensité par deux yeux qui feraient aussitôt baisser les miens. Oui, les livres prennent du bon temps, bien plus que ceux qui les écrivent.

... Les mots que j'ai écrits ne sont plus à moi, ils sont devenus les siens. Elles les a voulus, en pêchant justement ceux-là dans le grand bazar des livres. Elle les a payés avec de l'argent prélevé sur d'autres dépenses, en se passant d'une bouteille de vin, d'une séance de cinéma, d'un concert. Ils ont pour elle une valeur ajoutée, celle de remplacer des choses plus agréables qu'un livre. Et maintenant, là sur ses genoux, feuilletés par une légère caresse, ses cheveux retombant dessus. Les pages ainsi prises et tenues sont les siennes, beaucoup plus qu'elles n'ont été les miennes.

Je vois plutôt mes livres comme des passages, des sentiers dans un champ, que quelqu'un peut emprunter à sa guise. Et puis ils sont des objets qui finissent par mourir, brûlés, noyés dit-il dans un entretien le 6 Août 2005 au journal le Monde.


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