Fin de la douce euphorie ! Après le 15 janvier,la baisse qui semblait être au départ une aimable prise de bénéfices se transforme en véritable correction. Le CAC décroche de 9% depuis le début de l'année entraîné dans le rouge par les bancaires. Entre les inquiétudes sur le niveau de la dette grecque et les nouvelles exigences des régulateurs (Bâle III), le secteur financier est à nouveau le vilain petit canard de la cote.
Autre victime collatérale de la "crise grecque" l'euro a dévissé de 1.45 à moins de 1.36 en trois semaines, entraînant une véritable frénésie à la vente.
Ce qui est difficile pour les investisseurs FOREX ne l'est pas forcémént pour les entreprises européennes. Un euro affaibli par rapport au dollar restaure la compétitivité des entreprises exportatrices. L'europe touchée par la spéculation sur sa devise pourrait paradoxalement bénéficier de l'affaiblissement temporaire de sa monnaie pour rattraper des points de PIB.
Pour la suite, même si le problème grec semble exagéré - l'Europe ne laissera pas tomber la Grèce - le vent de panique qui souffle actuellement sur les marchés pourrait connaître une accalmie avant de se lever à nouveau : après la Grèce, les autres pays endettés devraient inquiéter : Espagne, Irlande, Portugal dans un premier temps mais pourquoi pas en dehors de l'Europe et par contagion le Royaume Uni et même... les Etats Unis !
Bref, l'investisseur peut s'attendre à une année qui tiendra toutes ses promesses au niveau de la volatilité. On pourrait ainsi descendre sur les 3550 points voire les 3400 si cette résistance était cassée. En revanche la hausse ne devrait pas être extraordinaire mais une borne haute de 3860 peut être visée.
On peut tout à fait envisager 2010 comme une année de transition, comme en 2004 qui avait connu un "trading range" de 9 mois. On pourrait ainsi "grenouiller" entre 3550 et 3850 une bonne partie de l'année.
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