Romainville, le 14 février 2010
Propos du père François
L’odyssée de la Pompe.
Lorsque notre chère maire Valls conçut le projet de ce qu’elle appelle « ramassage pneumatique des ordures » et que je préfère baptiser plus prosaïquement « pompe à merde », je me demande quelle mouche la piqua, autrement dit ce qui se passa dans sa tête.
Sans doute voulait-elle faire parler d’elle et imaginait-elle qu’elle allait établir sa réputation dans la durée, ce qui l’aiderait à affronter victorieusement les élections des années à venir.
Eh bien, c’est raté et je vais, en ce qui me concerne, tout faire pour que, comme dirait l’autre, la pompe devienne le boulet qu’elle traînera jusqu’à sa défaite.
Le problème, complexe, peut se schématiser comme suit :
1° Pour tous les Romainvillois :
Ce projet n’a été précédé d’aucune concertation réelle, car on ne peut baptiser de ce nom les malheureux ateliers urbains qui se sont tenus en mairie. 1
Une affaire aussi importante, qui engage lourdement et durablement les finances communales, aurait dû, pour le moins, être précédée d’un RÉFÉRENDUM 2 ce qui n’a bien sûr pas été le cas.
Allons plus loin : quand le rapport des services techniques du conseil général, qui démolit le projet valsiste, a été connu, il aurait semblé normal que celui-ci fût remis sur le métier et amélioré en conséquence. 3
Ce serait mal connaître notre maire. Rien ne la fait changer d’avis et l’opiniâtreté demeure sa caractéristique dominante.
Le duo campionno-valsiste n’a donc pas changé un iota à sa copie, et continue impassiblement sa route, ce qui montre à quel point il vit dans un isolement superbe et sans partage. 4
Ce qui montre aussi que le temps est venu de mettre le holà aux activités de ces gens qui risquent de nous amener à la ruine pure et simple. 5
2° Pour les acheteurs (et les voisins) des appartements de la cité Respiro (quel nom prédestiné !) ex-Nokia :
D’abord, ils peuvent se demander (et nous aussi) pourquoi, au lieu de laisser Nokia vendre directement son terrain à Nexity, la mairie s’est entremise dans l’affaire, obligeant à une double transaction, donc à de doubles frais, et pourquoi il y a eu des « allers et retours de terrains qui rendent l’affaire suspecte, et ce d’autant plus qu’à nouveau, dans le projet de la rue Carnot, la mairie s’est transformée en marchand de biens, ce qui n’est pas a priori son rôle. 6
Si quelqu’un a une explication cohérente à me donner là-dessus, je suis preneur.
Revenons à nos braves copropriétaires ; personne ne leur avait dit, lorsqu’ils ont acheté, qu’ils allaient se trouver à côté d’une pompe à merde.
Même si celle-ci est insonore et inodore, elle apporte une moins-value évidente à leur acquisition.
La meilleure des preuves est que les nouveaux acquéreurs potentiels renoncent à leur acquisition dès qu’ils en entendent parler.
Et si la pompe ne présente que des avantages, je suggère au duo de l’installer dans le jardin de leur « coquet pavillon » (comme aurait Karl Thill).
Certaines bonnes langues prétendent que le comité nouvellement créé aurait pour but de faire gagner des sous à ses membres.
D’autres leur disent qu’ils n’avaient qu’à se renseigner avant d’acheter.
C’est se moquer du monde, la mairie d’une part et Nexity de l’autre commencent à réaliser qu’ils se sont fourrés dans un sale guêpier, d’autant que la presse commence à s’intéresser à l’affaire.
Ils cajolent les nouveaux propriétaires, organisent des voyages à Barcelone, des réunions à la mairie (la voilà, la concertation a posteriori !), mais ça ne trompe personne.
Je ne sais pas comment tout ça finira.
J’espère bien que le comité « halte… » fera annuler le projet.
J’espère surtout qu’il conduira tous les habitants de la cité Respiro à devenir d’actifs agents électoraux CONTRE LA MAIRE VALLS.
3°On oublie le plus souvent des gens qui devraient pourtant mobiliser nos soins les premiers.
Ce sont les gens qui, expulsés de la cité Cachin, vont occuper les logements sociaux que la mairie, dans sa grande magnanimité, leur a réservés à la cité Respiro.
Eux aussi vont y avoir droit, à la pompe à merde. 7
Mais pourquoi se gêner pour eux, qui devraient s’estimer heureux d’être ainsi relogés.
S’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à aller ailleurs.
Je veux croire que l’active CNL (confédération nationale des locataires) de Romainville va prendre leurs intérêts en main, car je trouve qu’on les traite avec beaucoup de désinvolture.
Le Comité Citoyen Romainvillois prépare d’ailleurs une intervention à ce sujet, pour le prochain conseil municipal.
Salut à tous
François Le Cornec
P.-S. Bien sûr, je n’oublie pas, en cette veille d’élections régionales, que, dans l’affaire de la pompe, comme dans toutes les autres, notre maire ne pourrait faire passer ses décisions sans l’appui indéfectible que lui apporte le parti socialiste. 8
On en vient à comprendre que, au-delà des mots, rien ne les distingue les uns des autres.
Souvenez-vous-en au moment d’aller voter…
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Commentaires
1) Les ateliers urbains sont décriés depuis que les Romainvillois se sont rendu compte qu'ils n'étaient « que pour faire de l'information », c'est-à-dire très rapidement (la 1re année) !
2) Les référendums... lors de la campagne municipale de 2001, il a été écrit sur les tracs que ceux-ci pourraient être si un certain % de Romainvillois le demandaient, cela a été fait plusieurs fois et à chaque demande la Maire a refusé ! Même la demande faite par de l'opposition (PC) lors d'un conseil municipal.
3) Elle ne le fera pas, elle désire tout simplement rentrer dans l'histoire comme la 1re ville française qui aura installé « et mise en service » le ramassage pneumatique. En oubliant qu'il y a 40 ans la ville de Grenoble l'a fait pour les Jeux olympiques.
Cliquer que le lien en dessous pour, une fois de plus, en connaître un peu plus (le deuxième paragraphe).
4) d'autant plus qu'ils ont une claque assez présente.
5) par les urnes, par les urnes ! Il y a assez de doux dingues qui ont des idées tordues ne pas le leur en donner.
6) le Monopoly romainvillois ? À chaque passage il y a 20 000 à toucher ?
7)d'autant plus que les logements seront entre ceux achetés et la centrale. Un mur antibruit en quelque sorte pour les acheteurs, comme le long des autoroutes avec les logements sociaux.
8) Ah, les accords électoraux... certains appel ça de la cuisine électorale, d'autres disent carrément « tambouille électorale » tellement certains accords sentent mauvais.
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