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Vancouver 2010: les premiers véritables Jeux "verts"

Publié le 09 février 2010 par Sportbusiness360
Le problème avec les grands évènements est que leur fort potentiel de communication les transforme souvent en outil marketing… Et les compétitions sportives internationales ne sont généralement pas en reste! Ainsi lorsque l’on parle de développement durable, on découvre un peu de tout et parfois beaucoup de rien. Pourtant, les Jeux Olympiques d’hiver organisé à Vancouver du 12 au 28 février prochain semblent bel et bien passer aux actes avec des initiatives pratiques aussi bien d’ordre écologique que socialVancouver 2010: les premiers véritables Jeux A l’origine, les Jeux Olympiques sont un symbole de paix. Et parmi les symboles liés à la notion d’olympisme, on peut citer: les anneaux, la flamme et les médailles. Le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Vancouver a décidé de s’attaquer à ce dernier symbole avec une démarche de recyclage.Les médailles qui seront distribuées lors des prochains Jeux ont été fabriquées à partir de matériaux de récupération: des composants électroniques usagés et inutilisables. Si cette initiative est anecdotique et peut paraitre futile, on peut aussi la voir comme un symbole proposé pour être relayé par les médias avant et surtout pendant toute la durée des Jeux, et donc susceptible de faire évoluer les mentalités.
Une initiative qui pourrait être considérée comme un geste de verdissement si la démarche globale de développement durable autour de cet évènement n’était pas réelle et éclectique, comme un palller supplémentaire dans la prise de conscience des acteurs du sport.1. Des Jeux neutres en carbone Ces Jeux Olympiques d’hiver seront les premiers à compenser leurs émissions de carbone. Le COVAN, organisme responsable de l’organisation des JO de Vancouver, compensera les émissions de CO2 avec Offsetters, le principal fournisseur canadien de compensation CO2 situé en Colombie Britannique, la province des Jeux. Même si la diminution des émissions est préférable avant tout, cette compensation permettra un financement de projets environnementaux et montre que les évènements sportifs peuvent et doivent prendre en compte leur impact. Cette compensation carbone ne concerne pas seulement les déplacements en avion des athlètes olympiques et paralympiques. Les différents partenaires (sociétés, gouvernements et diffuseurs) se sont également engagés dans une démarche de compensation, par exemple pour les émissions générées par les délégations qui se déplacent vers et depuis la région des Jeux. Les compensations versées sont destinés à des projets d’efficacité énergétiques et d’énergie renouvelable dans la province de la Colombie-Britannique et des projets compensatoires de la International Gold Standard. Le fait que la compensation s’applique en partie à des projets locaux est à souligner!2. Des transports doux La nécessité de transporter un nombre conséquent de personnes sur les sites de compétition est un réel problème pour les manifestations de l’envergure des Jeux Olympiques. Ainsi, le volet “transport” inclue des actions classiques telles que la mise en place d’un site de covoiturage. Mais le comité d’organisation innove surtout du côté des transports en commun avec pour la première fois une flotte de 20 bus à hydrogène donc avec pour seul rejet des vapeurs d’eau soit 0 grammes de carbone. Ce réseau de bus sera inauguré juste avant les Jeux et bien sûr perdurera pour le plus grand bonheur des habitants locaux. Des habitants qui pourront bénéficier également du bonheur de bus quasiment silencieux ! L’utilisation de cette technologie n’est pas un hasard puisque c’est à Vancouver que Geoffrey Ballard, élu “héros de la planète” par le Times, a inventé ce procédé. L’événement permettra d’offrir une belle vitrine pour la pile à combustible. Cette technologie est encore écologiquement imparfaite du fait de l’utilisation du méthane (un gaz à effet de serre) dans la production de l’hydrogène, mais le bilan global n’en reste pas moins satisfaisant. En plus du réseau “propre” de transports en commun, l’organisation des JO met en place une plateforme de covoiturage via le site Rideshare et le site Travelsmart dédié aux solutions de transports proposées durant l’évènement.3. Recyclage Un évènement comme les Jeux Olympiques génère une forte quantité d’énergie sous forme de chaleur. Le comité d’organisation a ainsi mis en place des procédés de récupération et de valorisation de cette chaleur résiduelle mais également d’autres éléments valorisables comme l’eau de pluie ou le bois malade! En quoi consiste la récupération de la chaleur résiduelle? Le site Hillcrest/Nat Bailey Stadium Park qui abrite la piste de curling et la piste de curling en fauteuil roulant est un bon exemple de solution intégrée. Le site est situé à côté d’une future piscine de 50 mètres d’un centre communautaire récréatif et aquatique. Après les Jeux, la chaleur générée par l’installation de réfrigération de la patinoire sera captée et utilisée pour chauffer la piscine. Cela montre les possibilités de valorisation des “déchets” d’un site comme matière entrante dans un autre site. Dans le même esprit, les villages des athlètes de Vancouver et de Whistler utiliseront la chaleur résiduelle provenant de leurs systèmes de traitement des eaux usées municipaux et la réachemineront en vue de fournir du chauffage à eau chaude local et domestique. Ou encore, le Richmond Olympic Oval abritant une patinoire et dont la gestion des ressources et déchets a été également optimisé.4. Un volet éducatifLa sensibilisation et le volet éducatif n’ont pas été oublié avec la publication d’un document destiné aux écoles et dédié à la thématique du développement durable.

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