A la veille de vous exprimer en public, vos mains sont moites et votre voix chevrotante. Vous avez essayé de fixer un point de l’audience, vous avez massacré plusieurs boules anti-stress sans grands résultats… Et bien voilà l’astuce qui va vous changer la vie : faire l’amour serait le meilleur moyen de rester zen ! Serial-victime du trac ? Laissez tomber les potions miracles ou les vaines prières ! Selon une étude américaine, faire l’amour vaudrait tous les anti-stress !
Peace and Love
Un psychologue américain Stuart Brody1 a voulu connaître l’influence de l’activité sexuelle sur la réponse au stress, évalué par la tension artérielle. Sujet d’étude saugrenu ? Disons que les voies de la recherche scientifique peuvent parfois emprunter des chemins surprenants… Près d’une cinquantaine de personnes (24 femmes et 22 hommes) ont donc fait progresser la science, en notant dans un journal de bord quotidien leur pratique intime : rapports sexuels avec pénétration, masturbations, autres jeux amoureux…. Après deux semaines de confessions écrites, ils réalisèrent un test de stress nécessitant de s’exprimer en public et de réaliser du calcul mental.
Résultat : ceux qui avaient réalisé un rapport sexuel avec pénétration étaient moins stressés et voyaient leur tension artérielle revenir à la normale plus rapidement que ceux qui avaient eu d’autres types d’activités sexuelles. Ceux qui avaient préféré l’abstinence présentaient les plus fortes tensions artérielles en réponse au stress. Selon le Dr Brody, ces bénéfices sont bel et bien distincts des traits psychologiques de chaque individu. Une plus grande fréquence des rapports est associée à de plus importants bénéfices. "Ces effets ne sont pas uniquement liés à l’apaisement de court terme suivant l’orgasme, mais perdurent pendant au moins une semaine" déclarait le chercheur au magazine New Scientist2.
Une origine encore inconnue
Mais pourquoi faire l’amour vous rendrait plus zen ? Les explications restent pour le moment assez confuses. L’effet apaisant pourrait être lié à la stimulation de différents nerfs lors de la pénétration (en particulier le nerf vagal en charge de certains processus psychologiques). Une autre hypothèse repose sur la libération de l’hormone ocytocine durant les rapports sexuels.
Le Pr. Brody souligne également que ces conclusions ont un sens si l’on adopte un point de vue essentiellement évolutionniste : les relations sexuelles avec pénétration seraient associées à de nombreux effets positifs, afin d’assurer la perpétuation de l’espèce…
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