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Coudre et repasser

Publié le 17 février 2010 par Goure

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Nous ne manquons pas de magasins de vêtements , avec un grand choix pour les formes et les coloris, à une dizaine de km du village. Rien de tel dans les années 40/50 environ. Ampus comptait plusieurs couturières à domicile. Je me souviens de Melle Hélène Félix qui habitait ,avec sa soeur Raymonde,rue Clumanc , à droite en allant vers l’église. Elle ne sortait jamais , elle cousait chez elle , recevait ses clientes pour le choix du vêtement et pour l’essayage. Je ne sais pas si c’était cher , mais je ne crois pas, vu la pauvreté des deux soeurs.Je ne crois pas non plus que le résultat répondait aux derniers canons de la mode , mais il n’y avait pas le choix… En principe ,j’avais une toilette neuve pour Pâques et pour le 15 août.La soeur d’Hélène, Raymonde, s’occupait du “dehors” puisque sa soeur ne sortait pas. Raymonde était employée municipale et avait la tâche ingrate de nettoyer les toilettes municipales et celles de l’école , à la turque. Elle cultivait également quelques jardins. Hélène et Raymonde étaient également nos voisines, leur  fenêtre et les nôtres donnant sur la Bouvesse où se trouvait l’abominable canal à ciel ouvert où les tinettes étaient jetées…L’été , Raymonde se plaignait de la grossièreté des personnes qui vidaient leur seau en plein jour. L’odeur….Et pendant ce temps , Hélène tirait l’aiguille sans relâche.Elle possédait une machine à coudre mécanique , actionnée par les pieds , tandis que les mains s’occupaient du tissu à coudre.

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Chaque couturière possédait un ou plusieurs dés à coudre car la machine ne faisait pas tout , loin de là. Un dé à coudre est un petit objet  cylindrique dans lequel on insère le bout du doigt qui pousse l’aiguille à coudre .Il sert d’étui afin de protéger le doigt lors de l’utilisation d’une aiguille à coudre et permet ainsi de pousser l’aiguille dans le tissu avec facilité.Le dé à coudre le plus ancien a été retrouvé à Pompéi, il était en bronze. Les dés à coudre les plus anciens étaient en os, corne ou ivoire.  

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 A la maison , tout était à repasser alors que bon nombre de nos pièces sont en tissu synthétique qui n’ont pas besoin de repassage. Pour ce qui est à repasser, nous avons des fers électriques performants. Rien de tout cela dans ma jeunesse. Ma mère avait une série de fers à repasser (que j’ai encore). Ils n’étaient pas électriques,ils étaient en fonte , c’est la chaleur du feu qui les rendait opérants. On les mettait sur la plaque du poële. Quand la femme jugeait qu’il était temps de repasser, elle sortait le  fer,avec un tissu autour de la poignée pour ne pas se brûler. Elle l’approchait de sa joue pour apprécier la chaleur , pas trop près tout de même!Pour ne pas salir le linge à repasser , elle passait le fer sur du papier journal posé sur la table (ou sur la table à repasser). Le repassage pouvait commencer. Quand le fer était trop froid, on en prenait un autre, car il y en avait toujours plusieurs sur le feu.

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Une autre fois , je vous parlerai tricot , crochet et broderie . A bientôt.

Récapitulatif des objets anciens et des coutumes d’autrefois décrits dans le Toupin 2010:

1 La chaufferette de ma grand-mère - 2 Un mixer écolo - 3 Le battoir d’Henriette - 4 Souvenirs de Claudie - 5 Le cuvier de Marie-Françoise - 6 Pédagogie : répéter encore et encore (Le Toupin ) - 7 Messieurs , comment vous rasez-vous ? 8 Un bon café - 9 Une activité disparue (vers à soie) - 10 Vivre , se soigner et mourir autrefois -


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