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Novès cherche encore des Poux dans la tête de la fédération

Publié le 17 février 2010 par Ansolo

Le Tournoi, c'est avant tout une affaire de traditions : les matchs le samedi, Murrayfield et Twickenham, les Irlandais qui chantent dans les rues de Paris avec une pinte de bière à la main, et Guy Novès qui hurle à la mort parce qu'on l'empêche de travailler comme il le souhaite.

Pour résumer, un Tournoi sans gueulante de l'ami Guy, ce n'est pas tout à fait un Tournoi. A cet égard, Guy Novès est à l'image de son club et du rugby qu'il pratique : dans le respect de la tradition, mais toujours en recherche d'innovation. Cette fois, l'objet du courroux réside dans les dispositions de la convention signée par la fédération française de rugby avec la ligue nationale du même sport, qui organise les conditions de mise à disposition des internationaux et les modalités de gestion des joueurs sélectionnés pendant les phases de tournoi ou de test-matchs.

En cause, la clause faisant interdiction aux clubs d'aligner ce week-end ceux de leurs joueurs qui ont été annoncés sur la feuille de match de la rencontre Galles-France du 26 février prochain. Parmi eux, Jean-Baptiste Poux.

Le problème est que le pilier du Stade Toulousain, appelé en renfort suite à la défection de Luc Ducalcon, n'est que le "23ème homme", celui qui reste en costume dans les tribunes, prêt à mettre le survet en cas de pépin. Et que cela fait qunize jours qu'il n'a pas foulé les terrains en condition de match.

L'argument de Guy Novès est imparable : il est stupide de bloquer un joueurs qui a besoin de la compétition pour être efficace.

Seulement, à vouloir demander des dérogations, même si elles paraissent justifiées, on finira par vider la convention de sa susbtance. On imagine bien le président rené Fontès dire "si Poux joue, pourquoi Julien Pierre, qui n'a joué que quelques minutes, ne pourrait pas non plus disputer une partie du match de ce week-end ?".

Qu'on invoque le sort des autres internationaux, en particulier Italiens qui pourraient être alignés ce week-end, n'est pas non plus un argument valable. Il revient à la fédération italienne de gérer ses joueurs.

Si Guy Novès n'est pas content, il peut aussi s'en prendre à son président qu'on n'a pas entendu cette semaine, ni - si nos souvenirs sont bons, à l'occasion des tractations autour de cette fameuse convention.

Ce qui, en revanche, est à porter à la décharge de l'entraineur Toulousain, c'est que la situation de Jean-Baptiste Poux n'était pas totalement imprévisible. Les travaux conduits lors de l'élaboration de la convention auraient peut-être pu aborder les "cas limites" et graver dans le marbre du document des dispositions spécifiques pour ce type de difficultés.

Cet énième avatar du conflit permanent qui existe entre Guy Novès et l'encadrement du XV de France n'est sans doute pas le dernier. Mais à force d'enchaîner les diatribes, le coach Toulousain risque de finir par rendre inaudibles ses critiques. Ce qui serait dommage car elles sont, sur le fond, souvent justifiées.


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