C'est aujourd'hui que Rachida Dati prête serment pour devenir avocate. L'évènement en lui-même n'a aucun intérêt, mais il est symptômatique d'une nouvelle tendance qui n'est pas sans risque pour la démocratie. En effet, ce n'est pas moins de 40 députés en fonction qui sont devenus avocats par le biais des équivalences et je ne parle pas de Dominique de Villepin qui n'est pas à l'Assemblée, mais a enfilé la robe récemment.
Vous me direz : où est le problème ?
Tout d'abord, devenir avocat quand on n'a pas de diplôme de droit, je trouve ça un peu limite pour les clients, mais, à la limite, ça les regarde. Cependant, ces avocats d'un nouveau genre ne plaide que très rarement. Ils sont plutôt embauchés par des cabinets d'avocats d'affaires qui achètent plus le carnet d'adresses et le réseau d'influence du politicien que ses compétences en droit. C'est ainsi que Jean-François Copé, avocat dans un cabinet d'affaire, en plus d'être maire de Meaux, député et chef du groupe UMP à l'Assemblée (je sais, j'en oublie) a-t-il avoué dans son dernier ouvrage qu'il avait appelé la ministre de la justice pour faire ajourner un projet de lois qui déplaisait à ses patrons.
Quand les intérêts de celui qui fait les lois interfèrent avec l'intérêt général !
Bien sûr, de ça, il ne faut pas parler. Pas plus que du cumul entre des fonctions qui devraient les occuper à plein temps et une activité professionnelle très lucrative. Ne nous leurrons pas, c'est avant tout une histoire de gros sous.
Autant, je ne suis pas contre qu'un député puisse exercer ce métier quand il n'est plus élu, autant, la loi devrait l'interdir quand il est en fonction.
On appelle ça la déontologie. Un terme largement oublié chez nos élites.
Dominik
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble