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Halliche: Objectif jouer la Ligue des Champions

Publié le 17 février 2010 par Glorieuxbenfica
Halliche: Objectif jouer la Ligue des ChampionsParlez-nous maintenant du contrat que vous avez décroché avec le Benfica et qui a été derrière votre transfert ?
J’étais en deuxième année Espoirs à l’époque et j’ai bénéficié d’une prime de signature en signant un contrat professionnel avec le NAHD. Au mercato, j’avais reçu des offres de Annaba et de la JSK, mais j’ai refusé de quitter le Nasria. Dans ma tête, si je devais quitter le NAHD c’était pour aller à l’étranger. Je me souviens de notre déplacement en Arabie Saoudite avec les Espoirs pour disputer un match amical et on parlait déjà d’un éventuel transfert au Portugal. C’est l’entraîneur du MCO, Gomes, qui m’a proposé au Benfica en leur faisant savoir que j’étais meilleur que le Camerounais Binya qui jouait alors au MCO. Je me rappelle par la suite qu’on a affronté l’USMA face à laquelle j’ai réalisé un grand match. Ce qui m’a valu une convocation en sélection des locaux. Alors que Djelloul, qui a assisté à notre match en Arabie Saoudite, m’a coché sur sa liste avec Zemmamouche, Maïza, Laïfaoui et Feham Bouazza. C’était le premier et le dernier regroupement avec les locaux.
Comment cela ?
A mon arrivée au stage, on m’a annoncé que le club de Benfica m’a envoyé une invitation. Au début j’avais hésité, car je n’étais qu’à ma première année en seniors. Mais un homme formidable en Algérie m’a encouragé et poussé à accepter de tenter l’aventure.
Quel était cet homme ?
C’est M. Lahlou qui s’est chargé de me procurer le visa. Il m’a encouragé à embrasser une carrière professionnelle. Il m’a été d’un grand apport, lui qui a facilité mon transfert au Benfica en me libérant contre la somme de 300 000 euros. Par ailleurs, je dois dire qu’à cette époque-là, il y avait de nombreux joueurs africains dans notre championnat. Je ne supportais pas que des éléments comme Diallo, Binya et Diakité par exemple jouent dans notre championnat dans le but d’être transférés en Europe, et pas nous.
Pourquoi avoir accepté une telle somme ?
Pour trois raisons. Premièrement, je voulais me montrer reconnaissant envers le club de mon cœur qui vivait une crise financière. Deuxièmement, je respectais beaucoup les membres du bureau qui m’ont soutenu et aidé. Je me devais donc d’être reconnaissant. Et troisièmement, pour réaliser mon rêve de devenir joueur professionnel surtout qu’il s’agit quand même d’un grand club comme le Benfica. Mon père aussi m’a encouragé à embrasser une carrière professionnelle.
Quelle a été la durée du contrat ?
Contrairement à ce qui se passe en Algérie, les grands clubs en Europe font signer des contrats de longue durée aux joueurs. C’est ainsi que j’ai signé un contrat de quatre ans et demi. Même le célèbre joueur Aimar a signé un contrat de cinq ans.
Pourquoi Benfica vous a prêté au Nacional de Madeira ?
Il faut reconnaître qu’au Benfica, il n’est pas facile de s’imposer en tant que titulaire devant de grands défenseurs et participer à la Ligue des champions européenne. Et c’est à partir de là que j’ai demandé aux dirigeants de Benfica de me prêter pour une équipe de première division pour qu’ils puissent toujours suivre mes performances. Ils voulaient me prêter à Lisbonne Amadore, mais cette équipe a été reléguée en seconde division, à cause des problèmes financiers. On m’a alors prêté au club de Madeira pour six mois, en contrepartie d’un salaire respectable pour un jeune joueur qui faisait ses débuts dans le monde du professionnalisme. Personnellement, je ne pensais pas beaucoup à l’argent autant qu’à m’imposer dans le championnat portugais. Ce n’est pas aisé pour un joueur qui vient d’un championnat amateur et qui évolue en défense de s’imposer dès sa première année. C’est une expérience bénéfique à Madère. Je me plais bien dans cette équipe et dans cette île tranquille.
Pourquoi n’avez-vous pas changé d’équipe, après une saison réussie, surtout avec votre statut d’international ?
Je voulais d’abord revenir au Benfica, mais ce n’était pas facile, du moment que je faisais mes débuts en D1 portugaise. J’en ai toutefois parlé à mon président qui m’a assuré que j’étais devenu un joueur important et qu’il ambitionnait de jouer les premiers rôles. C’est ce qui m’a encouragé à continuer avec ce club et suivre les conseils de mon père, Boudar et la clique du NAHD avec qui j’étais toujours en contact. Le fait de participer à l’Europa Ligue m’a aussi encouragé à jouer une saison supplémentaire à Madère. Je voulais participer à une compétition européenne et ne pas griller les étapes, surtout que Saâdane m’a conseillé la stabilité, en prévision des éliminatoires et les phases finales de la CAN et du Mondial. J’ai été convoqué en sélection nationale, après seulement un mois avec mon équipe de Madeira.
Vous demandez conseil même au sélectionneur national ?
Je dois beaucoup à Saâdane qui m’a prodigué de précieux conseils quant à la gestion de ma carrière professionnelle. Je n’oublierai jamais son aide. Il m’a envoyé une convocation pour rejoindre l’Equipe première, après un mois seulement de présence à Madeira en me disant : «Je t’ai convoqué pour te permettre d’évoluer dans ton club et tu n’a qu’à travailler pour saisir ta chance.» Cela m’a encouragé et poussé à travailler pour être à la hauteur de la confiance dont j’ai été investi par mes entraîneurs en club et en sélection. J’ai eu la chance de jouer en tant que titulaire en sélection. Ce ne sont pas tous les entraîneurs qui pensent à l’intérêt d’un jeune joueur. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je considère M. Saâdane comme un père pour moi. Je ne peux donc pas le décevoir, ni décevoir mon père et tout le peuple. D’ailleurs, je ne m’empêche pas de lui demander conseil.
Quand avez-vous joué titulaire pour la première fois avec l’EN ?
C’était à l’occasion de la rencontre contre le Rwanda à Kigali. Zaoui s’était blessé. J’ai saisi l’occasion en convaincant l’entraîneur qui m’a renouvelé sa confiance lors des matchs des éliminatoires. J’ai été même convoqué aux matches du Liberia et du Sénégal.
Quel était votre sentiment, à la suite de la qualification à la CAN et au Mondial ?
En 2004, lorsque les Verts réalisaient de bons résultats à la CAN, je fêtais leurs exploits. Il y avait dans l’effectif Yahia, Mansouri, Ziani et les autres. J’ambitionnais de faire comme eux, afin de procurer de la joie à tout un peuple. Mais je n’ai jamais pensé réaliser un tel rêve au début de ma carrière en jouant la CAN et même le Mondial dans la même année. Je dois dire qu’un autre challenge me tient à cœur, celui de jouer la Ligue des champions européenne. Bougherra et Ziani m’ont assuré que le niveau est tout à fait différent de l’Europa Ligue.
Quel est celui qui vous a le plus aidé pour vous intégrer parmi les Verts ?
C’est tout le monde qui m’a facilité la tâche. Mais il y a eu surtout Yacine Bezzaz que je considère comme un grand joueur et auquel je souhaite un prompt rétablissement et un retour rapide à l’équipe. Raouf Zarabi et Rafik Saïfi ne cessaient pas de me prodiguer des conseils. Zaoui également.
Quel est le secret de la réussite de l’EN qui a décroché le billet qualificatif pour le Mondial ?
La force de cette équipe, c’est son esprit de groupe. On a vécu des moments de joie, de tension, de peur avec ce qui s’est passé pour le Togo. Par ailleurs, je suis un joueur qui s’adapte facilement avec les joueurs locaux et professionnels.
Est-il vrai que vous avez joué le match du Caire en étant malade ?
Oui, la veille du match, je souffrais d’une diarrhée, mais j’ai préféré jouer ce match pour répondre à ceux qui ont insulté les symboles de l’Algérie. Je n’ai pas joué pour me venger de l’agression dont j’ai été victime, mais pour répondre avec mes camarades à la campagne de dénigrement qui ciblait tout ce qui est algérien.
Comment jugez-vous votre parcours en Angola ?
Je pense que c’est un parcours honorable, puisqu’on est arrivés dans le dernier carré. N’était ce match de l’Egypte, on aurait créé la surprise en revenant avec un meilleur résultat.
Un mot sur l’arbitre Coffi Codjia qui vous a expulsé et accordé un penalty à Moteeb ?
Cet arbitre est venu nous saboter. Le premier carton qu’il m’a brandi en est la meilleure preuve. Au début de l’action, il n’avait pas réagi, avant de me sortir un carton sur instruction des joueurs égyptiens. Et puis l’action du penalty a dévoilé ses intentions.
Comment cela ?
J’ai parlé à mon entraîneur à Madère sur cette action et il m’a fait savoir que la décision de Codjia était sévère et qu’il avait commis trois erreurs sur cette action justement.
Lesquelles ?
L’arbitre était loin de l’action pour siffler un penalty, sans demander l’avis de son assistant. Il m’a parlé aussi de la position de Moteeb qui s’est laissé tomber dans la surface de réparation sur le côté opposé où j’étais intervenu. Ce qui veut dire qu’il n’a pas été bousculé. Selon mon entraîneur, l’arbitre aurait dû éviter de siffler un penalty, après m’avoir donné un carton jaune gratuit, quand on sait qu’un deuxième carton m’aurait coûté le vestiaire. Et c’est ce qui s’est passé réellement.
Qu’avez-vous dit à Shehata en vous dirigeant aux vestiaires ?
En le voyant m’applaudir, je lui ai dit en arabe : «C’est avec ce genre d’arbitrage que vous gagnez les Coupes d’Afrique.» Je ne l’ai jamais insulté, comme on l’a laissé entendre. C’est une expérience bénéfique pour nous, car cela nous servira de leçon à l’avenir.
Que pensez-vous des éloges faites sur vous par Bougherra et Djebbour qui estiment que vous êtes capable de jouer dans un grand club ?
Cela ne peut que m’encourager. Et j’espère à l’occasion que Madjid réalise notre rêve de le voir jouer au Barça. Ses capacités lui permettent de s’illustrer dans le club catalan. Il sera la fierté de tous les joueurs algériens, surtout qu’il a gagné plusieurs titres la saison passée. Djebbour m’appelle et m’encourage, je suis heureux de son retour parmi nous.
Que pensez-vous du but inscrit par Belhadj (on l’a suivi ensemble sur Internet) ?
C’est un but extraordinaire de la part d’un défenseur, pardon d’un grand attaquant, car je considère Belhadj comme étant le meilleur ailier gauche du monde (il rit). Oui, franchement, quel est ce joueur qui vous adresse des centres bien précis à part lui ? Je le considère comme un véritable ailier, lui qui a un grand rôle en sélection et au sein de son équipe.
Que pensez-vous du groupe de l’Algérie et ses chances dans le Mondial ?
Tous les groupes sont difficiles, puisque le tournoi regroupe toutes les meilleures équipes du monde. L’Algérie se trouve dans un groupe difficile, mais chaque équipe a sa chance, même si l’Angleterre reste le favori du groupe au vu du niveau de ses joueurs et l’entraîneur qu’elle possède. Les Etats-Unis ont une équipe habituée à la compétition mondiale, du fait de sa présence dans les dernières éditions de la Coupe du monde. L’Algérie et la Slovénie, qui participent au Mondial pour la deuxième fois, sont du même niveau, ce qui rend le premier match important, dans la mesure où son résultat pourrait accroître les chances de qualification au deuxième tour. Je pense que ce n’est pas une mission impossible
.
Vous serez confronté cette fois-ci au problème de l’altitude, après avoir souffert de la chaleur et de l’humidité en Angola ?
J’ai déjà joué en Ethiopie et en haute altitude où nous avions eu du mal à respirer. Nous devons donc nous préparer dans les mêmes conditions pour nous habituer, même si je dois dire que le climat sera doux au moment du déroulement du Mondial.
Songez-vous à changer de club à la fin de la saison?
A la fin de la CAN d’Angola et vu mon rendement, j’ai reçu plusieurs offres de sept équipes, toutes leaders de leurs championnats respectifs. Mais je préfère jouer le Mondial d’abord, car cela pourrait m’offrir la perspective de jouer dans un club huppé et ambitieux et qui participe à la Ligue des champions européenne la saison prochaine. C’est le nouvel objectif que je voudrais réaliser.

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