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Mon jour de chance (3e partie)

Publié le 17 février 2010 par Objectifcompostage

Dans la vie de tous les jours, la séparation des matières est assez simple et présente peu de problèmes, une fois que sont mis en place les équipements appropriés (contenants, sacs, listes de matières). Les obstacles surgissent cependant au moment où divers invités se présentent, tant à l’intérieur de la maison qu’à l’extérieur. Je m’explique.

Au début, notre « organisation à 3 voies » a fait l’objet d’une grande curiosité parmi les amis et la famille qui venaient nous voir « à la campagne ». Chaque fois, nous leur avons expliqué le fonctionnement et les résultats obtenus, soit une réduction appréciable de la quantité de « vrais » déchets. Les « Oh ! même les papiers mouchoirs se compostent? » et les « Ah ! j’aimerais donc pouvoir faire ça chez nous ! » engendraient chaque fois une bouffée de fierté qui compensait largement pour les petits inconvénients (besoin d’expliquer, un peu plus d’espace pour les contenants, deux sortes de sacs, etc.). Plusieurs de nos visiteurs sont retournés chez eux le cœur rempli d’espoir en prévision du moment où la collecte des matières organiques se ferait aussi en ville…

Nos visiteurs à l’extérieur sont d’une toute autre nature. Il s’agit, vous l’aurez deviné, de la faune diversifiée, et souvent affamée, vivant dans les bois environnants. Les visiteurs les plus curieux sont le raton laveur et l’ours noir. Il est arrivé parfois qu’un raton déjoue notre système de fermeture et reste emprisonné dans un bac à peu près vide, trop profond pour lui permettre d’en ressortir. Le bruit de l’animal tentant de grimper aux parois finit toujours par nous alerter et il s’agit alors de coucher le bac roulant sur le côté pour donner la chance au raton de s’échapper, ce qu’il s’empresse de faire dès qu’il nous voit. L’ours noir, quant à lui, est trop peu habile de ses pattes avant pour lever le couvercle retenu dans notre cas par un élastique à crochets, mais sa force impressionnante peut parfois endommager considérablement un bac. Le pire qui soit arrivé dans mon cas, c’est un bac voyageur (2e voisin) arborant fièrement de nombreuses marques de griffes.

Et voilà l’essentiel de nos aventures à 3 voies. La fierté de vivre dans une municipalité qui favorise la réduction des déchets ultimes est un sentiment qui nous suit partout, tous les jours. Oui, ça coûte quelques sous de plus par jour pour payer le 3e bac et les sacs compostables et oui, il faut s’organiser différemment, mais les résultats positifs sont fidèles au rendez-vous, année après année : de tout petits sacs à déchets et un grand contentement.


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