[test] AFRO SAMURAI: le verdict (par Tom)

Vous connaissiez peut-être déjà Afro Samurai à travers un manga ou encore une anime mais vous pouvez également vous essayez au jeu vidéo du même nom, un beat’em all sorti en mars 2009 sur PS3 et Xbox 360, interdit aux moins de 18 ans.

Tout d’abord résumons rapidement l’histoire du samouraï : dans le monde dans lequel il vit se trouvent 2 bandeaux sacrés. Le détenteur du premier bandeau est défini comme l’égal d’un dieu et ne peut être défié que par le possesseur du second bandeau.

Alors qu’il n’était encore qu’un enfant, Afro a assisté à la mort de son père, détenteur du premier bandeau, par un dénommé Justice, qui s’en empara laissant le second bandeau entre les mains du jeune homme, lui proposant un défi quand celui-ci en sera capable. Animé par une soif de vengeance, Afro va donc tout faire pour retrouver celui qui a tué son père et lui apprendre les bonnes manières ! Recueilli dans un orphelinat, il s‘entraîne au maniement du sabre pour se préparer à la confrontation tant attendue.

Dans le jeu, divisé en 11 épisodes, vous incarnerez Afro à l’âge adulte, suivi par le personnage Ninja Ninja que l’on connaît très peu mais qui est probablement son ami imaginaire. Sabre en main, vous partez donc à la recherche du porteur du premier bandeau, vous frayant un chemin à travers vos adversaires désirant s’emparer de celui que vous avez déjà en votre possession.

Les combats sont très dynamiques et fluides, vous enchaînez des combos monstrueux que vous débloquerez au fil de votre progression et découpez tous vos opposants, les transformant en fontaines sanglantes. Les touches utiles au combat sont simples : une pour les coups rapides, une pour les coups puissants et une autre pour les coups de pied, vous pouvez également effectuer des attaques sautées ou en course et combiner les 3 qui vous sont proposées.

Il y a également un mode que vous pouvez utiliser en combat appelé « concentration », il s’active en maintenant une touche appuyée et permet d’effectuer des attaques vous permettant de découper vos ennemis avec précision, tout en ralentissant le temps. Lorsque cette touche est enfoncée, l’interface passe en noir et blanc et quand vous lancez une attaque, une ligne blanche apparaît sur votre adversaire, qui représente la trajectoire suivie par la lame, vous permettant une découpe parfaite et sans bavure. Cela vous sera utile pour achever vos adversaires, mais également lorsque Ninja Ninja vous proposera des parties de « poker corporel » qui consistent à découper certaines parties du corps de votre adversaire, qui représentent une carte. Par exemple, si vous coupez 3 têtes, vous obtiendrez un brelan de roi et un gros bonus d’expérience ! Vous disposez également d’un mode « hyper concentration », équivalent d’un classique « berserk », qui vous permettra de tailler dans vos ennemis comme dans du beurre.

Bien sûr, vous ne pourrez pas utiliser votre capacité de concentration à tout va ! Vous devrez donc garder un œil sur votre pendentif, qui deviendra brillant lorsque cela sera possible, tout en surveillant vos vêtements, dont la couleur indique votre état de santé !

Il y a cependant un défaut persistant au jeu : une caméra souvent capricieuse. Effectivement elle a tendance à mal se placer et il vous faudra donc maîtriser le recentrage pour la dompter !

Ces phases de combats sont entrecoupées par des phases de plate-forme, pas forcément bien pensées, le level-design n’étant pas d’une qualité extraordinaire ! On a d’ailleurs parfois du mal à trouver la sortie et certains passages s’avèrent être frustrants, la difficulté étant parfois mal dosée.

Pour en finir avec les défauts (ou presque), on regrette également le fait de toujours croiser les mêmes ennemis, très peu variés, on a d’ailleurs l’impression qu’ils ne font que changer de chapeau entre chaque combat pour essayer de se différencier, leur animation n’est pas non plus des mieux réussies. Vous serez aussi assez souvent confronté à des ralentissements assez dérangeants dans les phases de combats.

Les combats sont animés par une bande son orchestrée par RZA, membre du Wu Tang Clan, qui s’est également chargé de la musique de l’anime, ce qui permettra donc aux fans de retrouver l’ambiance originale. La musique est donc très bien choisie, n’étant pas fan du genre, j’ai tout de même apprécié les morceaux qui sont principalement du hip-hop américain, triés sur le volet. On retrouve également avec plaisir les doublages d’origine, c’est-à-dire Samuel L. Jackson pour les voix d’Afro et de Ninja Ninja, Ron Pelerman pour Justice et Kelly Hu qui prête sa voix à Okiku. Cependant, on regrettera une chose vis-à-vis de la musique : lors de certains combats un peu longs, les morceaux ont tendance à se répéter, ce qui peut s’avérer assez énervant à la longue.

Quant au scénario, bon courage… Il est vraiment difficile de ne pas s’y perdre, entre les flashbacks, les ellipses et la nature même de celui-ci. Comprendre quelque chose relève du défi pour les néophytes, cependant les quelques informations que j’ai révélées au début du test pourront vous rendre la vie plus facile.

Mis à part les nombreux défauts qui occupent ce titre, il plaira sûrement aux fans de la série, qui pourront y retrouver l’ambiance originale qui est tout de même d’une qualité fort appréciable, seront satisfaits également les fans de beat’em all ne s’attardant pas sur le scénario, pour ne pas dire les « gros bourrins » ! Afro sur Oosgame.

Notation d’Afro Samurai :

Scénario : 4/10

Graphismes : 8/10

Gameplay : 8/10

Durée de vie et contenu : 5/10

Les moins :

-   Durée de vie assez courte

-   Caméra capricieuse

-   Passages difficiles / Level-design

-   Ralentissements / Animation des ennemis

Les plus :

-   Style graphique

-   Bande-son / Doublage de qualité

-   Combats dynamiques

-   Ambiance générale

TOM