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Lou read, and so do I

Par Gaby
Lou read, and so do IJack Savoretti - Russian Roulette
J'ai été tagué par Cha (ou Homecats, faudra que tu me dises comment tu veux qu'on t'appelle ;)) et ça tombe plutôt bien puisque, de une j'aime les tags — c'est pas nouveau — et de deux ça touche mes lectures et je voulais justement parler littérature.
Le principe du tag, initié par Thé citron, tient en cinq mots et deux points d'interrogation : "Et toi ? Comment tu lis ?".
Avant de répondre, j'ai envie de poser une question et d'y répondre ensuite, comme le fait régulièrement notre cher président :
C'est quand même extraordinaire ! Vous voulez savoir ce que je répondrai à la question "Et vous ? Qu'est-ce que vous lisez en ce moment ?". Et bien, ça tombe bien que vous me posiez la question Monsieur Pujadas. Je vais vous l'dire, c'que je lis. Je vais vous le dire.
Il se trouve que j'ai acheté un certain nombre de livres il y a une ou deux semaines. J'avais commencé un recueil de nouvelles de Philippe Delerm (enfin, des nouvelles d'une page, je sais pas si ça reste des nouvelles)(c'est plus des nouvellettes). En vrai, j'aime beaucoup Philippe Delerm, j'ai une grosse partie des ses livres et je les ai vraiment apprécié. Mais bon, dans celui-là il y a des passages un peu moins attachants, et puis l'avantage de ce genre de livre c'est qu'on peut sauter quelques pages sans perdre le fil.
J'ai donc sauté 74 pages pour m'attaquer au roman suivant : Extension du domaine de la lutte, par Michel Houellebecq.
Lou read, and so do I
Michel Houellebecq
Faut dire qu'il me tendait les bras aussi. D'abord parce que je n'ai jamais lu de Houellebecq, et puis car la 4ème de couverture était très ... attirante :
"Vendredi soir, j'étais invité à une soirée chez un collègue de travail. On était une bonne trentaine, rien que des cadres moyens âgés de vingt-cinq à quarante ans. A un moment donné, il y a une connasse qui a commencé à se déshabiller. Elle a ôté son T-shirt, puis son soutien-gorge, puis sa jupe, tout ça en faisant des mines incroyables. Elle a encore tournoyé en petite culotte pendant quelques secondes, et puis elle a commencé à se resaper ne voyant plus quoi faire d'autre. D'ailleurs c'est une fille qui ne couche avec personne. Ce qui souligne bien l'absurdité de son comportement." Ainsi débute l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, peu convaincu de l'intérêt de son métier, jouant toutefois son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café. L'installation d'un progiciel en province lui permettra d'étendre le champ de ses observations, d'anéantir les dernières illusions d'un collègue - obsédé malchanceux - et d'élaborer une théorie complète du libéralisme, qu'il soit économique ou sexuel.
J'en suis aux deux tiers et j'adore ! Ces quelques lignes résument très bien le roman. C'est drôle, c'est vrai, c'est captivant. Ce brave type à moitié dépressif, "normal à 80%" (n'est-elle pas géniale cette expression ? je suis "normal à 80%". Ça fait réfléchir, c'est beau je trouve), raconte ce qu'il voit, décrit les autres avec une nonchalance touchante. Ce qui est étonnant c'est que depuis que je le lis , je vois des références à ce roman un peu partout. Notamment dans des avis d'internautes sur le dernier album d'Arnaud Fleurent-Didier que je viens d'acheter.
A ce propos, c'est vrai que je ne suis pas le dernier en matière de critiques, mais je suis de plus en plus étonné par l'énergie utilisée par certains pour démonter un album ou un film. C'est assez incroyable. Critiquer, c'est bien, mais passer sa vie à cracher son venin et ne parler que des choses qu'on n'aime pas, ça devient pathétique. En plus, il y a une certaine catégorie de personnes qui a tendance à utiliser sans cesse le terme "bobo", à tors et à travers, surtout quand les textes du chanteur font référence à des artistes qu'ils ne connaissent pas. C'est assez agaçant.
J'ai pas envie de défendre avec acharnement Arnaud Fleurent-Didier aujourd'hui, mais c'est clair qu'on ne peut rester insensible à cet album. On n'aime ou on n'aime pas. Moi j'aime bien. Bien sûr ça en vaut pas Gainsbourg mais c'est tellement facile de comparer aux plus grands que ça en devient stupide. Gainsbourg est un être à part, dans son registre il est peu probable qu'on trouve quelqu'un qui le dépasse. Ne serait-ce pas plus utile d'encourager quelques chanteurs plutôt que de râler en permanence ?
Bref, il serait peut-être temps que je réponde au tag, non ? Et moi ? Comment je lis ?
Je lis par période. Je peux passer 3 mois sans lire une ligne ou passer des jours à en dévorer.Je lis allongé. En général sur le canapé ou sur le lit ; mon dos n'est pas content mais j'aime pas être assis normalement.Je lis dans le tramway et dans le train. Quand il y a la place. Ça me vide l'esprit avant d'aller bosser, ou après.Je lis partiellement. Je commence plein de bouquins que je ne finis jamais.Je lis quand j'ai le temps. J'aimerais le faire beaucoup plus, mais je crois que c'est pareil pour tout le monde.Je lis de la main gauche. Celle de droite tiens une tasse de thé, une bière, une part de tarte ou une télécommande.Je lis sans corner les pages. J'aime bien avoir un livre propre, j'ai plusieurs marque-la-page coincés un peu partout dans mes livres, mais je n'ai pas plus d'une dizaine de pages cornées dans toute ma bibliothèque. Et je peux vous dire que celles-là valent de l'or.Je lis tout sauf des polars. Je sais pas, j'ai un problème avec ce genre.Je lis le soir avant de me coucher. Ça me fait rêver.
Voilà ! Je passe la main à ennA, Emily G., Elizabeth, Lilly, FirstLadyPatate et Camille, si ça vous branche. C'est un nouveau tag alors c'est bien.

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