Magazine Séries

"Don't Throw that at the Chicken" (Damages - 3.04)

Publié le 19 février 2010 par Shoone


Damages
: 3.04 Don't Throw that at the Chicken

Les affaires reprennent les amis! Après le passage à vide de la semaine dernière, Damages s’est ressaisi de façon impressionnante. Elle nous offre cette fois un épisode des plus denses et passionnants dont il sera difficile de faire complètement le tour en quelques lignes… m’enfin, on essayera quand même.

L’affaire Tobin commence à prendre de plus en plus de place et contrairement à l’épisode précédent, j’ai trouvé que c’était plutôt une bonne chose vu le lot de twsits qu’elle comporte cette semaine. Par ailleurs, ses protagonistes ne m’ont pas déçu cette fois. Il y a déjà Joe qui finalement n’est pas complètement un pauvre type. On nous montre qu’il se soucie de sa famille, qu’il est proche de sa femme et de son fils. J’ai bien aimé la discussion qu’il a eue avec son fils dans les champs, c’était une jolie scène, toute simple à première vue mais pleine de sens cachés. En plus de cela, on s’interroge à nouveau sur son alcoolisme… Lenny Winston (qui semble se réveiller enfin !), l’avocat, est persuadé qu’il a replongé et en préviens immédiatement Louis, le patriarche Tobin. Ceci ne les arrange pas puisqu’une fois Papy Lou envoyé à l’ombre, la gestion des sombres affaires de la famille reviendrait au fils. S’il n’est pas fiable, ne vaut-il pas mieux s’en débarrasser ? Il subsiste néanmoins un doute et ils décident alors de faire suivre Joe. Le suspense s’installe tout au long de l’épisode mais au final, alors que personnellement je croyais sa rechute chose certaine, on découvre que Tobin Jr. n’est pas totalement retombé dans l’alcool. Surprise, surprise… qui intervient un peu tard car Papy Lou est déjà convaincu qu’il ne peut plus compter sur son fils. Se sentant piégé de toute part, par son fils infidèle et par Patty déterminée à retrouver son butin, sa seule échappatoire est… le suicide. Un coup de théâtre pas forcément surprenant mais maîtrisé et logique. Cela risque de constituer un tournant qui aura de lourdes conséquences dans l’affaire de la saison. Au-delà de ça, ce rebondissement n’intervient ni trop tôt, ni trop tard, le timing est parfait. La série n’oublie pas d’y ajouter son ironie caractéristique : « You honestly believe you’re gonna getaway with this ? » lui disait Patty, sûre de le piéger… finalement, peut-être à tort.

A part faire avancer la trame de cette saison, Don’t Throw that at the Chicken revient aussi sur le passé et nous montre que la saison 2 n’a pas été complètement oubliée et qu’elle a tout de même eue une certaine utilité. Dans les détails de la S2 qu’on n’oublie pas, je demande Michael Hewes et son atypique histoire d’amour. Il refait surface en costume-cravate, style trader, pour un dîner avec sa mère et étonnamment, il annonce avoir repris le chemin que Patty voulait qu’il suive… il aurait largué sa meuf trop vieille pour lui et se serait trouvé un job pépère dans les finances. Mais, ô surprise, quelques scènes plus tard, on découvre que ce n’est qu’un tissu de mensonges. Il vit toujours avec la cougar, passe son temps à peindre, n’a toujours pas de boulot et va devenir père ! Wow, n’est-ce pas ? Je ne sais pas si Patty a déjà tippé qu’il y avait anguille sous roche mais en même temps, les chats de ne faisant pas des chiens, il est possible que Michael ait réussi à la manipuler comme elle-même sait si bien le faire. De toute façon, celle-ci a d’autres chats à fouetter, pour preuve, ce dialogue entre Patty et Ellen : Ellen: « So… How’s Michael doing, anyway? » Patty: « He seems to be doing quite well without me ». Mais le plus intéressant est dans la suite et cela vient illustrer le fait que la saison 2 était nécessaire : Ellen: « That would make sense, you said you were a terrible mother ». Réplique impensable en saison 1 ! Patty et Ellen sont désormais à armes égales pourrait-on dire… Leur relation a bien évolué et on tend à nous le prouver depuis le début de cette saison mais c’est devenu plus qu’évident aujourd’hui. Ellen connaît maintenant Patty mieux que… une sœur, tiens ! C’est en tout cas ce que j’ai l’impression qu’on essaie de nous dire avec les problèmes de la sœur d’Ellen. Et de fait, Ellen connaît si bien Patty que son patron actuel, le procureur de New-York, se sert d’elle pour comprendre Patty. C’est une façon pour les auteurs de se vanter du travail accompli sur cette relation mais en même temps, ils peuvent absolument se le permettre.

Ah ! Les flashforwards m’avaient terriblement manqué la semaine dernière. Ils sont de retour, plus mystérieux et passionnants que jamais. Je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais la différence par rapport à l’année dernière c’est qu’ils sont loin de se montrer avares en informations et révélations et c’est là l’une grande qualité de cette saison. On a aujourd’hui un aperçu de ce qui pourrait être le meurtre de Tom… on apprend aussi que lors de sa dernière conversation avec Patty, quelque chose clochait. Autre détail important : ils étaient encore en plein dans l’affaire Tobin, 5 mois dans le futur ! On peut déjà supposer que Tom, en raison de la hargne qui l’habite depuis qu’il a tout perdu à cause des Tobin, pourrait tenter quelque chose d’irréfléchi contre eux ce qui lui coûtera la vie… mais ne nous laissons pas aller à trop de faux pronostics. En parallèle à cela, Patty apparaît dans les flash de plus en plus en victime de tout leurs évènements… rescapée d’une tentative d’assassinat, endeuillée… la fin de saison se profile de plus en plus comme celle de la déchéance pour Patty et cela pourrait se révéler (même si ça l’est déjà) passionnant ! Ah et comment ne pas évoquer pour terminer le brillant cliffhanger final ? Patty de retour chez elle (5 mois dans le futur) en cris et en pleurs, le portable à la main hurlant « No ! I don’t understand ! I told you to stop ! I TOLD YOU TO STOP ! ». Ils sont fortiches ces scénaristes, en une scène d’à peine quelques secondes, ils réussissent à nous faire nous poser une multitude de questions. A qui Patty parle-t-elle ? De quoi parle-t-elle ? Qu’est-ce qu’elle ne comprend pas ? Joue-t-elle la comédie ? S’est-elle fait piéger ? Et tant d’autres… Palpitant tout ça !

En conclusion, autant l’épisode de la semaine dernière ne m’avait que très peu emballé, autant celui-ci m’a totalement conquis. Impressionnant de maîtrise et de finesse, véritablement captivant et plein de surprises et de tension, je crois qu’il s’agit là de l’un des épisodes les plus riches de la série.
[9/10]


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Shoone 65 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines