Magazine Journal intime

Qu'est-ce tu Fais ?!

Par Eric Mccomber
Certains s'en rappellent peut-être, j'en ai parlé, un des running gags gagas de mon voyage a été cet interrogatoire que j'ai fait subir à des milliers de vaches le long de ma route :
— Qu'est-ce tu fais ? Du lait ?!
Il y avait (et il y a encore aujourd'hui) également une version pour les chats :
— Qu'est-ce tu fais ? Du poil ?!
Pour les chiens :
— Qu'est-ce tu fais ? Tu jappes ?
J'ai une nouvelle mouture de la même question, que je m'adresse quelques fois par jour depuis mon arrivée ici. Ça ressemble à :
— Qu'est-ce tu fais ? Des romans !?
Et effectivement, comme certaines font du lait, d'autres du poil et encore d'autres d'insupportables et rauques hurlements, je suis en train d'excréter du roman. J'espère mettre bas pas moins de cinq bouquins en tout avant de repartir sur les routes, probablement à l'automne 2011. Je viens de confier à ma toute nouvelle et formidable éditrice le premier d'une série de manuscrits et je bosse déjà sur le suivant. Ce sont deux romans, un très court, drôle, sexy et violent ; un dense, dur, infectieux, lourd et malsain. Viendront ensuite mon essai historique, Le Mauvais Siècle, pour lequel j'ai eu une idée folle cette semaine, j'en reparlerai que si ça marche. Je compte aussi sabler et mettre une couche de vernis sur mon recueil de nouvelles, dont une vingtaine ont été publiées dans diverses revues et magazines au Québec et en France.
Ensuite seulement pourrai-je me sentir libre de prendre à bras le corps le projet immense de mon Odyscycle, cette histoire purement fictive d'un gars qui perd sa blonde enceinte et câlisse son camp à vélo par les chemins de la France et de l'Europe, suivi par quelques fantômes, deux ou trois monstres et un escargot.
Croyez-le ou non, il y a encore une autre bouse séchée sur ma tablette, la suite du roman court dont je parlais ci-haut. C'est déjà écrit, mais… en anglais (!) et c'est hyper-méga-poche. C'est un truc qui m'arrive chaque fois, en fait, c'est nul à chier du sang de crotale pestiféré, mais suffit de cent-soixante-dix-mille-trois-cent-quatorze petits changements de rien du tout pour que ça devienne un des plus grands livres de toute l'Histoire littéraire (du moins dans la vaste catégorie ex-ailier gauche bluesman qui finit par écrire deux trois trucs mais crisse soudainement son camp à bicyclette et s'ouvre un blog dont le fond est vert et réécrit ses manuscrits dans une roulotte de cirque quelque part dans le village de Flaux en Languedoc après avoir hiberné à Cognac et à Sauve).
Dans le même temps je compte faire une petite virée cet été, partir d'ici pour aller jusqu'au Pyla en passant par le Canal du Midi. Tout le monde est convié. Certains parlent de se joindre au projet en bateau. C'est ouvert, c'est participatif, c'est chouette. On va se marrer, dans le genre pique-nique, pas de trop de distances, pas du tout de difficultés, etc.
Voilà, chais pas pourquoi je vous conte tout ça, peut-être parce que je constate que je ne jardine pas Rosie autant que d'habitude. Comme je passe en moyenne dix heures à bosser dans mes petites chapelles en bâtonnets, il se passe bien peu de choses. Tout de même, merci à ceux et celles qui sont encore là. C'est pas fini.
Oh non. Ainsi de suite.
Amitiés,
Flaux, Gard, 20 février
É.© Éric McComber

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