Cher Kevin,
C’est très important que tu saches combien ton poème «J’veux t’dire» m’a touchée. Lorsque je l’ai lu, je pensais à mon fils de 17 ans. Il est maintenant parti de la maison il y a 6 mois pour vivre avec son père car je n’avais plus la force de «dealer» avec ses problèmes de drogue et ses comportements impulsifs. Il faut dire que je me remettais moi-même d’un cancer du sein.
Je n’ai pas de nouvelles de lui: il est très fâché contre moi. Tout ça pour dire que j’ai lu ton poème imaginant que c’était mon fils qui m’avait écrit ça et j’ai pleuré. J’ai pleuré des larmes «guérissantes». Des larmes qui ont fait fondre tout le ressentiment que j’avais dans le cœur contre mon fils. Ça m’a libérée assez pour que je puisse m’asseoir et lui écrire une lettre dans laquelle je tente de clarifier certaines choses entre lui et moi. Je te la fais parvenir, espérant qu’elle sera significative pour toi, comme ton texte l’a été pour moi.
Seul Dieu sait comment mon fils va recevoir cette lettre, mais il ne l’aurait probablement pas eue si ce n’était la libération que j’ai ressentie après avoir lu ton précieux poème. Alors MERCI Kevin et j’espère que la relation entre ta mère et toi est en voie de devenir tout ce que tu en espères et plus.
Tout le monde fait des erreurs, mais ça prend de grandes personnes pour les avouer, en tirer des leçons et se relever. Je crois qu’à ton âge [NDLR: 14 ans], tu es déjà une de ces grandes personnes. Wow, qu’est-ce que ça va être plus tard! De toute beauté mon gars!
Merci encore Kevin,
Debbie
Moi j’veux t’dire
