Fenêtre sur cour
Quatre appartements, quatre personnes, deux télés, une machine à laver, l'histoire peut commencer. On pense à HBO Voyeur aussitôt, cette vue
synoptique sur des appartements qui montrait en concomitance des histoires parallèles. On pense aussi au Playtime de Jacques Tati, cette volonté de tout voir en même temps qui rend le quotidien si
ridicule, voire burlesque.
Mais ici, cette vignette est un prétexte humoristique. Les relations de voisinage entre les personnages et leurs objets, qui ne cessent de se détraquer en interférant, offrent des situations
comiques. Autre chose est le décalage perpétuel entre la cause et l'effet. Ici, c'est l'illogisme qui règne, l'irrationnel, le non sens. A chaque fois qu'on attend un événement, c'est autre chose
qui se passe. Tout a une incidence sur tout, mais pas celle qu'on croit...Cela n'empêche pas chacun de vivre sa vie en se méprenant à chaque seconde.
Un petit bijou fantaisiste que ce dessin animé. A voir et à revoir.