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A chaud : Un Assassin bien inoffensif

Publié le 15 novembre 2007 par Jérôme / Khanh Dittmar / Dao Duc
A renfort de trailers depuis des mois sinon années, avec tout le support médiatique et marketing de Jade Raymond envoyée sur le front des gamers fiévreux à deux doigts de tuer père et mère pour partir avec la fille et le jeu : Assassin's Creed. Nous aussi on l'attendait, mais tranquillement, avec des doutes, notre scepticisme habituel. A la fois, on avait très envie d’être emballé, mais se sachant chez Ubi Soft, un studio où la grandiloquence frôle le code de déontologie, on ne se faisait guère d’illusion. On y a donc joué, Khanh et moi, pendant plusieurs heures, le temps d’arriver à la quatrième mission, ce qui nous laisse le temps de réagir comme ça, pour la première fois ici, complètement à chaud. Voici en quelques lignes l’ensemble des points négatifs d’Assassin's Creed, nous en taisons quelques uns pour les convenances du scénario qu’on garde secret pour ceux qui s’y intéresseront.    -Le pire didacticiel de l'histoire du jeu vidéo, au moins le plus plong, un niveau entier, ça doit prendre près de 2 heures en tout, c'est horrible.
- Gros problème de script et de narration, surtout au début (intégré au didacticiel), après ça s'arrange mais ça reste laborieux.
- Manque d'interactivité dans les villes, les passant sont muets, impossible de discuter avec les commerçants, d'acheter des armes ou autres.
- Des villes quasi silencieuses, la foule s'anime que lorsque il y 'a un évènement, un attroupement ou qu'on fait le singe sur les murs (les réactions des passants sont systématiques, ils disent tous la même chose, c'est pas crédible dans un jeu d'une telle prétendue dimension)
- Trop d'archaïsmes dans un jeu à la technique si propre et impeccable : par exemple, les PNJ qu'on sauve répètent tous la même chose, c'est ridicule. Il faut jouer à Bioshock les gars
- Missions annexes trop répétitives, ça lasse, c'est toujours la même chose, ce qui renvoie aux archaïsmes (du vieux dans du neuf)
- Problème de structure en général : contrairement à Ryu Ga Gotoku (Yakuza), chaque side quest dans la ville n'étoffe non seulement pas l'histoire, mais en plus leur intervention n'essaie pas de donner l'illusion de l'accident. Dans Yakuza, qui finalement s'avère largement au-dessus du jeu d'Ubi, les side quest permettaient d'agrandir l'univers du jeu tout en restant très cohérentes par rapport à l'histoire. Et le plus important, c'est surtout qu'on ne décelait pas leur mécanique, on ne pouvait pas les prévoir, savoir où aller pour les enclencher, il suffisait d'être là au bon moment, nous étions vraiment dans une ville. Là, Assassin's, ressemble davantage à Crackdown, c'est sympa, mais moins bien.   -Mode combat trop limité, pas assez varié, on refait trop souvent les mêmes coups, même s'ils ont de la classe ça lasse   -Mode infiltration limité, technique du low profile parfois ridicule, on préfère de loin MGS   -Un jeu qui prend ses joueurs pour des abrutis en les gavant d'un didacticiel surrané. Une fois encore, MGS n'avait pas besoin de ça. Imaginez, comme on se disait, un didacticiel pour Street Fighter 2. Allez, boule de feu. ... Les temps changent.
  - Un scénario qui sent l'esbrouffe, mais ça reste à voir.   Pour modérer : un jeu graphiquement sublime avec une animation époustouflante et des scènes de plateformes façon yamakazi fort sympathiques
  JD & KDD 

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