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Rendre compte au peuple ou devenir Zorro ?

Publié le 15 novembre 2007 par Jotbou
Réflexion

‘histoire de “l’Arche de Zoé” a depuis quelques jours largement était mise en avant de l’actualité. Et notamment le sort des journalistes retenus avec les personnes inculpées. Mais depuis leurs retours, un serpent de mer journalistique refait son retour, jusqu’où un journaliste peut il rendre compte d’un fait sans agir ?

Cette histoire, aussi abracadabrantesque qu’elle puisse paraitre laisse tout de même en suspend le rôle du journaliste. Car ce qui pose à réflexion dans tout cela, c’est où placer la limite dans le compte rendu que le journaliste effectue. Doit il manifester ses convictions et sa responsabilité face à certaines situations flagrantes. Son intervention serait elle légitime ?

Alors, comme je l’ai dit, tout ceci prête à un débat de longue date et ici je ne ferais que publier mon simple point de vue là dessus. Tout d’abord, le rôle d’un journaliste est de rendre compte d’un fait, afin de le porter à la connaissance de tous pour qu’ensuite, ce soit le peuple et ses décideurs qui se forgent un point de vue et agissent en conséquence. Sur le papier, cela semble établi et c’est ce qui est jusque là mise en place. Sa présence doit donc être transparente dans le déroulement de l’action et son rendu, le plus “objectif” possible.

Ce cas de figure s’adapte particulièrement à des évènements passés auxquels on vient rendre compte des faits déroulés. Mais lorsqu’il s’agit (comme dans le cas de “l’Arche de Zoé”) du suivi au quotidien de quelque chose dont la légalité s’effrite d’heures en heures, la position citoyenne doit elle prévaloir afin de mettre fin à ce dont on est le témoin ? Et bien là, il est extrêmement difficile d’être catégorique dans la réponse à y apporter et je distinguerai deux sortes de cas de figure.

Tout d’abord, il y a les faits auxquels l’on est aux prises avec l’ensemble du processus et auxquels une action de notre part aurait un impact direct sur les agissements en question (se référer à l’exemple déjà cité). Et puis, il y a les situations où l’on ne suit qu’une partie du processus et auquel cas, même si l’on est en face d’actes illégaux, en faire état autrement que dans son article ne sert strictement à rien malgré les envies propres à chacun d’y remédier par sois même.

Au final, un journaliste ne porte sur lui que sa carte de presse et n’a aucun pouvoir décisionnel, de sanction à l’encontre de quiconque. Alors même si sa nature profonde l’invite à l’action dans certains cas, je suis plutôt partisan (malgré tous les contre exemples que l’on peut me citer) à ce qu’un journaliste reste celui qui rend compte, met en lumière, analyse et alerte l’opinion générale à celui qui se prend pour Zorro.


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