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Les dérives d'un système qui va mal...

Publié le 23 février 2010 par Philippejandrok

e32a1dcf84ba5ad5f0a5b49116c3b4ec.jpgEn ce moment, des mouvements citoyens se développent de plus en plus sur la toile, et on comprend pourquoi certains membres du gouvernement épris d’autorité et de contrôle, voient d’un très mauvais œil, un tel élan de liberté et pour cause. La prise de conscience du troupeau sert rarement les intérêts des puissants.

Que l’on s’entende, je ne suis pas un anarchiste, mais un démocrate, je considère que nous élisons des hommes et des femmes pour qu’ils nous représentent à l’Assemblée et au Sénat, pour qu’ils défendent nos droits ; ils ne sont pas là pour défendre un parti, mais bien le citoyen, mais le font-ils vraiment ?

J’en ai déjà parlé dans une note précédente, mais les fonctionnaires de l’Union Européenne ne sont-ils pas sensés s’occuper de gérer les intérêts des populations Européennes ? Si bien sûr, et pour les remercier, on leur permet de partir à la retraite à 50 ans avec 9000 € de retraite/mois.

Qui autorise de tels montants, qui les justifie, alors qu’un fonctionnaire moyen, ayant travaillé et cotisé durant 40 ans ne touchera au mieux, 1500 euros, au pire 800 euros/mois ????

Il y a là un décalage beaucoup trop important entre la population qui trime et les hauts fonctionnaires qui n’ont jamais à trembler pour leur emploi durant leur carrière, une carrière souvent obtenue à l’aide d’un concours et d’un peu de piston.

En France, le piston est une religion, voir, un sacerdoce ; rien que dans le cinéma, nombre de personne de la profession sont des fils, des nièces, des cousins de… En politique, idem, dans le haut fonctionnariat idem, à la TV, n’en parlons pas, je me souviens d’avoir assisté au début de carrière d’un jeune stagiaire à la TV qui est devenu en quelques mois chef de service, puis rédacteur, parce que son cousin était un directeur influent pour sa famille et ses amis, une autre fille parfaitement incompétente était la nièce d’un directeur d’unité, une secrétaire était passée chef de service parce qu’elle couchait avec le bon directeur, une speakerine toujours en activité, faisait et fait des stages répétés sous le bureau de son patron… Nous vivons dans une société qui favorise la relation, à la qualité professionnelle, le trafic d’influence, à la compétence, mais est-ce ainsi que nous comptons améliorer le fonctionnement de notre société ?

Je ne vais pas refaire le monde, et nous devons allez dans une direction unique, et celle-ci doit être, devrait être exclusivement positive, mais il est difficile, pénible de voir la vie en positif alors qu’elle est si sombre de nos jours, alors, forçons nous et ne noircissons pas le tableau, quoi que.

Les mouvements sociaux, les tempêtes médiatiques, les angoisses créées sur les retraites, la vie qui s’arrête pour des millions d’ouvriers sans la moindre chance de reclassement, et pour cause, il n’y pas d’emplois pour eux dans un monde qui privilégie le commerce international et l’informatique, les angoisses des cadres, pressés par le système et les actionnaires qui en veulent toujours plus, mais plus de quoi ?

De millions, ils veulent plus de millions, mais se sentiront-ils mieux lorsqu’ils apprendront qu’ils ont fait 5 à 10 millions de plus-values, c’est très bien de gagner de l’argent mais à quoi bon si on ne fait que thésauriser alors que son voisin crève de faim à cause de certaines décisions économiques des spéculateurs ?

C’est exactement ce que nous vivons et c’est exactement ce vers quoi nous tendons, agissant ainsi, nulle économie capitaliste ne pourra se remettre de cette spirale du chômage créée par les Banques. Les actionnaires sont incapables de porter leurs millions, ce sont leurs millions qui les portent, mais lorsqu’un homme n’est plus capable de porter lui-même sa fortune, il perd d’emblée son humanité, et c’est exactement ce qui se produit, les financiers qui dirigent notre société ont perdu toute forme d’humanité au point de plonger des millions d’hommes et de femmes dans les prémices d’un chaos à venir.

Les écarts entre les classes sociales par exemple, s‘amenuisent chaque jour davantage depuis la crise, les pauvres restent pauvres, mais ce sont les classes moyennes qui les rejoignent. Avant, on allait travailler pour le plaisir de gagner sa vie, aujourd’hui on y va pour survivre et l’on est capable du pire pour préserver son emploi.

On se croirait en France occupée, on se croirait dans un pays, dans une entreprise où nos propres collègues qui nous font risette hypocritement au quotidien n’hésitent pas à nous dénoncer à l’aide d’une fiole à venin qu’ils distillent, assis sur le coin du bureau du DRH pour être certain de ne pas être les prochains sur la liste des futurs licenciés, mais ce qu’ils ignorent, c’est qu’un traitre est un outil dont on se sert et dont on se débarrasse une fois qu’il a fait le sale boulot à la place des décideurs, un traitre n’a pour seul maître que le mensonge, il n’est donc jamais fiable.

Le travail est aujourd’hui un véritable cauchemar au quotidien et l’employé part travailler la peur au ventre en ignorant si le soir, l’un ou l’autre devra annoncer à son conjoint qu’il a perdu son emploi et qu’il ne pourra plus payer les traites de la maison, l’école du plus grand, les cours de musique…

Ce que je souhaiterais vous dire, camarades de souffrances, c’est que vous n’êtes certainement pas responsables de ce qui vous arrive, c’est la société et son modèle économique aberrant qui l’est.

Là où vous êtes responsables, c’est d’avoir gardé le silence en pensant que cela n’arrivait qu’aux autres, et bien c’est faux, car aujourd’hui, personne n’est plus à l’abri d’un coup du sort.

Une solution, parler, ne pas garder le silence, ne pas vivre un drame professionnel comme une fatalité et responsabiliser, patrons, politiques et banquiers, car les trois sont liés.

« On a beau faire, on a beau dire », mais seuls les fonctionnaires sont à l’abri pour le moment, puisque le secteur privé préfère délocaliser dans des pays où la vie est moins chère. Allez, courage, et efforçons nous de faire honneur à notre pays en préservant nos libertés, ah ça, ça va être difficile, je sais, tiens par exemple :

Depuis que la presse a sonné le tocsin des abus sur les gardes à vue, le gouvernement décide d’en réduire la durée pour les délits mineurs, mais de nombreux témoins se manifestent et témoignent des méthodes policières pratiquées dans notre pays.

La police a un pouvoir et elle entend bien le faire appliquer sur quiconque le remettrait en cause, comme cet homme qui un jour, a traversé la rue alors que le feu était vert, mais il n’y avait personne à droite, personne à gauche, il s’est autoriser à agir parfaitement illégalement, c’est vrai quoi, combien de fois ai-je vu des automobilistes me passer sous le nez sur les passages piétons, l’un s’arrête et l’autre file comme une bombe, là, il n’y a jamais un policier en vue, pire, parfois c’est même un véhicule de police qui passe devant et lorsque vous vous plaignez :

-   Vous êtes blessé ? Non ? Et bien, porter plainte ne sert à rien…

Mais pour cet homme à Versailles qui traverse la rue dans un quartier petit bourgeois où il n’y vraisemblablement que des délinquants (ironie), il se fait interpeler par un agent, et pensant que cette apostrophe n’était pas sérieuse, il continue son chemin. Puis il se fait rattraper, une main sur l’épaule, contrôle d’identité :

- Hep vous ! Vos papiers !

Alors, il hausse les épaules, il n’a pas cambriolé la banque du quartier à ce qu’il sache, mais non, c’est très sérieux, alors il en appelle aux citoyens, aux passants autour de lui :

-   Mais regardez, on m’interpelle parce que j’ai traversé une rue ?

Un habitant s’interpose en sa faveur, il est lui-même contrôlé. Les deux hommes affirment être resté très courtois, mais le soir même vers 22h.30 la police sonne à la porte de l’immeuble du premier, sa femme ouvre, deux policiers viennent chercher son mari pour une garde à vue. Le mari s’étonne et dit :

-   Mais qu’est-ce que c’est que cette méthode totalitaire…

Au fait, l’adjectif « totalitaire » est considéré comme une insulte par les forces de l’ordre qui n’apprécient pas que l’on pointe du doigt des méthodes d’une époque que l’on croyait révolue, et bien non !

L’homme est immédiatement menotté, un officier de police de chaque côté et emmené au poste pour être placé dans une cellule de garde à vue sentant l’urine et... Il demande à aller aux toilettes, pas possible, l’officier de nuit est seul, alors il comprend pourquoi cette odeur est si forte, mais il n’en peut plus et il se soulage comme les autres avant lui depuis… des litres.

Il faut avouer que les policiers ne sont pas des femmes de ménages, ils n’ont pas reçu cette formation et ils ne doivent pas juger bon de passer l’eau de javel dans leurs cellules à Versailles, ce n’est tout de même pas un hôtel pour tous ces délinquants « faut pas déconner ».

Je ne vous ferais pas le récit de son « complice », le peintre qui a pris sa défense dans la rue, qui a été molesté par les forces de l’ordre, sous prétexte qu’il avait résisté (8 jours d’arrêt de travail), parce que tout de même, il a ouvert sa « gueule » face à des policiers sensés être au service du citoyen ; sa compagne, une pharmacienne qui n’avait rien à voir dans cette histoire a été mise en garde à vue également, humiliée, déshabillée, mise à nue, et traitée comme une moins que rien par notre belle police, évidemment, c’est la parole des gardés à vue contre celle assermentée de policiers en service, ils n’ont donc aucune chance de se défendre, mais le pire, c’est que les policiers ont agi dans le stricte cadre de la loi, une loi faîte pour servir les intérêts du pouvoir, pas ceux du citoyen.

Mais juste une question, en quoi l’attitude de cet homme qui a traversé à pied au rouge pour lui, au vert pour les autos pouvait-elle gêner la police, en quoi, alors qu’il n’y avait aucun véhicule à l’horizon ?

Et que faisait la police à cet endroit ?

Passait-elle le temps à attendre l’infraction ?

N’avait-t-elle rien de plus utile à faire ?

J’avais un ami élevé dans une cité et qui connaissait un type, un petit truand sero positif, qui avait déjà mordu un flic, il n’en avait strictement rien à faire des flics, il les insultait copieusement, il les menaçait de mort, mais c’était un toxico, insolvable, et lui, il n’était pas poursuivi pour outrage à magistrat, alors que les deux autres, l’un était retraité, l’autre était peintre en bâtiment, ils pouvaient donc payer une amende le cas échéant.

C’est là que le système mélange tout, et au lieu de défendre le citoyen des dérives de citoyens incontrôlables, le système fait tout pour le brimer ; un policier a plus tendance à vous chercher des noises parce que vous êtes inoffensif, plutôt que d’aller régler les problèmes de trafic d’armes et de drogue dans les quartier chauds, c’est vrai, pourquoi aller se prendre une balle ou un coup de surin alors que l’on peut gagner une prime au résultat avec des citoyens solvables ?

Qu’importe la victime, surtout si elle est inoffensive, le principal, c’est de rentrer dans les statistiques et c’est là que l’on peut dire que nous vivons une époque formidable.

crédit photo : http://medias.lepost.fr/ill/2008/11/05/h-20-1317148-1225894862.jpg


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