Comment la Grèce a maquillé ses déboires et excès de dépenses financières
15 février 2010Beaucoup de sont demandés : comment diable la Grèce est-elle parvenue à tromper les contrôleurs financiers de l´UE et le FMI sur sa véritable situation financière ? Est-ce vraiment possible qu´un Etat, au vu et au su de ses pairs avertis, vive de dettes et se fasse passer pour sain pour jouir de la crédibilité et de la sécurité d´une monnaie forte alors que cet état était des plus maraude et roturier ?
Les banques américaines ont aidé la Grèce et l´Italie à tromper les contrôles financiers de l´Union Européenne et du FMI !
Incroyable, n´est-ce pas, on se croirait dans une république bananière et à bakchichs City ! La Goldman Sachs Group Inc. (ISIN US38141G1040/ WKN 920332) et la JPMorgan Chase & Co. (ISIN US46625H1005/ WKN 850628), sur la demande de la Grèce mais aussi de l´Italie, ont aidé ces deux pays à tromper les contrôles financiers de l´UE et truquer leurs chiffres de dettes publiques pour faire partie de l´union monétaire et économique européenne. Autrement il n´en remplissait pas les critères de Maastricht.
Comment cela s´est-il passé en fait ? Vivant honteusement depuis des années de l´endettement sans entreprendre des efforts sérieux d´assainissement, ces deux pays voyant le train du Euro en 2001 et ne voulant pas le rater (ce qui aurait, entre autre, mis à jour leurs déficits), s´arrangèrent avec ces deux banques américaines pour emprunter quitte à ce que ces banques déclarent ces emprunts, avec l´aide de la Cross-Currency-Swap, comme des revenus de change monétaire ! Des gains, en somme. La Goldman se fit payer ce service avec 300 millions $.
Tout cela marcha bien jusqu´à la relève électorale de la droite par la gauche au pouvoir…plus possible de cacher la vérité. En Novembre 2009, la Goldman Sachs, pressentant, devant le nouveau gouvernement de gauche, l´occasion de perpétuer une bonne affaire, envoya son chef de banque Gary Cohn pour proposer, dans le grand art de boule de neige à la Madoff, de remettre le coup en échangeant l´ancien crédit caché sous le nom mythologique Aeolos (le Dieu du vent, si ce n´est pas de l´humour noir, ce sarcasme et cette ironie) contre un nouveau dont l´échéance serait, naturellement reculée. Hélas cette fois le nouveau gouvernement de gauche se refusa à entretenir cette fausseté ; après tout, cela ne résolvait en rien les problèmes économiques du pays.
Pourquoi la Grèce, championne dans le faux et l´usage de faux pour tromper ses pairs européens serait-elle tout á coup en danger ; après tout, son stratagème a bien mené des années les européens en bateau. Mais voilà : une tranche de 52 milliards € vient à échéance cette année et la Grèce ne sait l´honorer…qu´en faisant de nouvelles dettes ! Or, le retrait, cette année, de la Grèce a été de 12,7 % du PIB. L´Union Européenne, sous le choc autant de la tromperie que du désastre économique grecque est devenue méfiante. Elle exige, par le biais de Trichet (BZE) une discipline et une rigueur budgétaire sans compromis réduisant l´endettement grecque en deux ans jusqu´en 2012 à 3%. Le gouvernement grec a déjà commencé á faire des réduction sensible dans le système social, les salaires et á augmenter les impôts avec le but de réduire ce déficit au moins jusqu´à 4%.
Il est évident qu´à la rigueur, l´Union Européenne interviendra pour sauver la Grèce, cependant, tout le monde est d´accord, et surtout les contribuables des autres pays européens de l´union épargnant et vivant strictement à la hauteur raisonnable de leurs budgets malgré cette crise économique virulente que nous subissons, qu´on ne peut pas cautionner ou entretenir de telles luxures. Grecs mythologistes, pays mère de la démocratie ou pas. Vivre sur grands pied, tromper ses paires et venir leur demander d´en payer les factures…c´est trop de fausseté et de mauvaise foi á la fois. Si on aide la Grèce, elle doit au préalable s´aider elle-même…et devenir plus sincère et respectueuse de ses devoirs économiques envers elle-même que celle de franchise et d´honnêteté envers ses partenaires européens.
Quand à l´Italie…et même à bien d´autres pays européens du Sud qui ont joué eux aussi à ce stratagème économique pour se donner les allures qu´ils n´avaient pas, il est grand temps de revenir à de meilleures principes de gestion économique et épurer ses dettes honnêtement sans vouloir vilement tromper ses amis en vivant à leurs dépends. Ou en mettant en danger un stabilité économique qui pourrait coûter l´emploi à plusieurs innocents européens. L´économie peut-être bien cruelle, il ne faut pas l´oublier. Pas un seul instant, ou même la prendre à la légère.
Musengeshi Katata
« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »
Forum Réalisance