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L’horoscope de la femme poissons

Publié le 24 février 2010 par Nicolas Esse @nicolasesse

L’horoscope de la femme poissons

C’est curieux, ce titre : le mot « femme » au singulier associé à « poissons », nom masculin pluriel déguisé en adjectif. LA FEMME POISSONS. Mus par une inspiration subite, ajoutons une virgule et un point d’exclamation. Que découvrons-nous ? « La femme, poissons ! » Enduisons la femme de poix ! Le goudron et les plumes !
Mesdames, le doute est levé. La véritable raison de ce pluriel ridicule, de ces poissons qui font semblant d’être plusieurs, c’est une misogynie larvée depuis des siècles dans ce signe astrologique pervers et grammaticalement incohérent.

Poissons la femme née du 19 février au 20 mars !


Pour comprendre, il faut remonter aux Babyloniens. Au début, les Sumériens regardent le ciel. Ils voient des myriades d’étoiles se chevaucher dans des positions équivoques. Ils décident de mettre un peu d’ordre dans cette partouze stellaire. Ils font des listes et des catalogues. Ensuite, les Sumériens ont des problèmes et les Babyloniens reprennent l’affaire pour la confier à Marduk, un Dieu anonyme et sorti du mollet du soleil. Le problème, c’est que Marduk n’est pas un intellectuel. Lui, son kif, c’est la bagarre; le sceptre et la couronne que tu mets sur ta tête pour que les autres comprennent bien qui commande chez les Dieux babyloniens. Alors Marduk s’en va-t-en guerre. Il défonce le portrait des autres divinités à grands coups de latte. Il y a du sang, de la sueur, des larmes. A la fin il défie Tiamat, la déesse des mers, aussi connue sous le nom de Thalattē, que les Grecs copieront en l’appelant Thalassa. C’est le dernier combat. Marduk avec son dragon. Thalattē avec ses poissons. L’issue est incertaine. Marduk saigne. Thalattē fuit. Au moment de rendre gorge, Marduk sort un filet de son sac, le jette sur Thalattē surprise qui a un mouvement de recul. Il ne reste plus qu’a sortir l’épuisette. Épuisée, Thalattē se rend. Marduk lève son glaive pour l’achever. Il la regarde en contre-plongée et se dit qu’elle a quand même un beau décolleté. Il lui propose la botte en échange de la vie. La déesse de la mer relève la tête et lui dit en Sumérien qu’il peut aller se faire mettre. Bien profond. Alors, Marduk abaisse son glaive et fend la mer d’un seul coup. Pour qui elle se prend, cette conne ? Et où vont tous ces poissons. Je hais la femme. Je hais les poissons. Il me reste un créneau entre le 19 février et le 20 mars.

Poissons la femme !


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