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PARIS : la joie de vivre !

Publié le 24 février 2010 par Marius

 Paris.jpg J’ai l’immense avantage de vivre totalement à contre flux. Pendant que mes amis se sont rués sur les pistes enneigées des Pyrénées ou ont rejoint leurs attaches rurales j’ai, pour ma part, choisi PARIS où je conserve mon univers dans le 9éme. Un quartier populaire, un vrai quartier où l’on peut faire encore de vrais achats alimentaires chez de vrais commerçants de bouche (rue des Martyrs), mais aussi de bonnes affaires à Drouot et se mêler à la fureur touristique des beaux quartiers dès Hausmann. J’y retrouve mes réflexe ; monter quatre à quatre mes étages, prendre le 42, acheter ma savoureuse baguette au coin de la rue et  compléter le plaisir par un agréable camembert (à Cassoulet’ Land cela est impossible sauf à vouloir payer son calendos au prix du caviar ou à accepter un pavé pâteux). Bref la vie !

C’est marrant de faire ce constat mais réellement PARIS me manque et j’ai hâte de retrouver cette atmosphère d' anonymat, de gouaille un rien policée et d’apprécier cette atmosphère  fantaisiste et détachée qui transparait à chaque coin de rue. Il faut dire qu’aujourd’hui mes activités sont ailleurs et mon regard pourrait (presque) être celui d'un contemplateur.

Hélas,je vais plombé le tableau. Mon passage de plus en plus épisodique me permet également de prendre conscience de la pauvreté grandissante de la capitale et de ses "habitants".

J’ai partagé

Bld-Hausmann-BNP.JPG
ce matin mon premier crême au comptoir avec un touriste bruxellois ; notre conversation a porté immédiatement sur la présence, en face de la vitrine, sous les regards de centaines de passants, de deux SDF recroquevillés sous de maigres duvets usés par le temps. Son appréciation rejoignait totalement la mienne ; la pauvreté est visiblement « enquistée ». Il n’y a plus un lieu de repli où l’on ne trouve pas un (souvent plusieurs) sans-abri au point que la « marginalité » de l’homme et de sa situation échappe au regard du passant qui en a fait son quotidien dans l’espace public.

Ce n’est plus un problème saisonnier qui alimente la compassion les soirs d’hiver, quand le thermomètre plonge et que l’actualité compte les morts d’hypothermie. Les hommes et les femmes sans toit sont aussi démunis en février qu’en novembre, l'hiver est long et la pauvreté ne tient pas compte des aléas de la météo. Année après année, elle enfle pour ne devenir qu'une constante de la capitale. Aucun quartier n’est épargné et hors la proximité des ambassades, de l'Assemblée et de l’Elysée toutes les embrasures et les sources de chaleurs sont occupées.

Je peux vous faire partager mes nombreux clichés réalisés au grès de mes déplacements ; pour ne pas atteindre durablement votre moral je vous propose un plan large du siège historique et prestigieux de la BNP où, tant au premier plan, qu'au niveau des coffres, sur le trottoir vivent des sans-abris Pour terminer je ne peux pas ne pas vous  "faire profiter" également de la vidéo ci-dessous tournée il y a 2 ans un peu plus haut sur les mêmes boulevards...


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