Test : Might & Magic : Clash of Heroes

Au fil des années, la licence Might & Magic a été déclinée à toutes les sauces pour donner des titres plus ou moins bons. C'est cette fois Capybara Games (Critter Crunch) qui s'y atelle en développant un Puzzle-RPG au look mignon sur DS. Bref, tous les éléments étaient réunis pour que Clash of Heroes soit un échec, et heureusement pour nous, c'est loin d'être le cas. Explication en test...
Clash of Pokemon
L'univers de Might & Magic est un stéréotype de l'héroïc-fantasy avec ses nombreuses races et ses royaumes en guerre. Plutôt adulte donc, décliné dans une longue série de RPG et de jeux de stratégie sur PC. La première surprise proposée par Clash of Heroes est donc le traitement de cet univers par Capybara Games : on se trouve face à face avec des graphismes manga, des héros enfants et adolescents, des dialogues relativement naïfs et un univers coloré. Le tout se tient et est plutôt joli bien que très éloigné de ce que l'on est habitué à voir de Might & Magic.
L'histoire du titre nous propose d'incarner tour à tour les membres de différentes factions en place (Elfe, Humain, Nécromancien, etc.) qui tentent de déjouer un complot fomenté par les démons du chaos. Bien que le scénario ne soit pas prioritaire dans ce type de titre, les personnalités des différents personnages sont intéressantes et on découvre ici et là des sous-entendu, private jokes et double-discours que seul un petit nombre pourra comprendre mais qui définit bien Clash of Heroes : un titre grand public par l'apparence mais suffisamment adulte et profond pour plaire aux plus gamer d'entre nous.

Puzzle Quest of Might & Magic
Passons maintenant au gameplay, gros morceau de ce titre qui allie RPG et puzzles pour les batailles à l'image d'un Puzzle Quest. Le volet RPG vous permet de faire évoluer votre héros grâce à des artefacts ainsi qu'aux points d'expérience accumulés lors des batailles. Plus le héros est de haut niveau, plus il a de point de vie et donne de bonus à ses unités. Ces dernières évoluent aussi, augmentant en puissance d'attaque en fonction de l'utilisation que vous en faites (un type de soldat que vous n'utiliserez jamais restera niveau 1 tout le temps).
Les combats se déroulent au tour par tour, votre armée étant sur l'écran du bas et celle de votre adversaire sur celle du haut. Chaque unité que vous avez inclu dans votre armée porte une couleur différente. Pour déclencher une attaque, il vous faut créer une colonne de 3 soldats de la même couleur, tandis qu'une ligne bâtira un mur. Le principe semble simple mais se complique rapidement. En effet, une fois que vous avez créé votre colonne, l'attaque mettra plus ou moins de temps à se déclencher selon le type d'unité sélectionné. En coordonnant les attaques de vos différentes unités, vous boosterez leur puissance à toutes. Enfin, des unités héroïques et légendaires telles que des dragons ou des anges peuvent agrémenter votre armée. Leur fonctionnement est différent des soldats classiques mais leurs attaques souvent mortelles.

Les nombreuses combinaisons permises par ce système rendent le jeu extrêmement intéressant mais également très difficile. En effet, les quêtes principales ou secondaires qui vous permettent d'avancer dans l'histoire vous mettent la plupart du temps face à des armées bien plus puissantes que les vôtres, votre seule chance de survie est donc d'avoir une meilleure tactique que votre adversaire, et ce n'est pas chose aisée !
Ajoutez à cela un certain nombre de mini-jeux obligatoires ou secondaires et vous vous retrouvez avec un Clash of Heroes très addictif et attachant dans lequel, malgré la difficulté et les nombreuses raclées, on a toujours envie de relancer une partie pour savoir si avec une tactique différente on arrivera enfin à défaire ce boss de malheur...

Conclusion
Nouvelle bonne surprise de ce début d'année, Clash of Heroes propose un traitement différent de la licence Might & Magic doublé d'un gameplay profond et addictif. A recommander à tous les amateurs de stratégie qui sauront dépasser son aspect enfantin pour découvrir la véritable profondeur du titre.