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Papa, je vote à gauche

Publié le 26 février 2010 par Careagit
Juan de Sarkofrance est toujours à l'affût de questions existentielles. Aussi, ne suis-je pas vraiment surpris de le voir dévier d'un sujet vers un autre, plus politisé... De plus, je suis listé parmi quelques autres confrères blogueurs qu'il avoue "estimer". De la part d'un mauvais gauchiste (mais vrai bosseur) c'est la classe. La question est simple: "Aimeriez-vous que votre enfant vote à droite gauche ?" (dans mon cas)
"Papa, je vote à gauche". Blanc. Puis, seulement, j'oserai peut-être d'une voix tremblante un pâle "Heu, et pourquoi ?". A ces âges là, il est fort à parier qu'il/elle me parle d'injustice sociale, de pauvreté et tous ces concepts dont la gauche est persuadée qu'elle seule en a conscience. Face à un éventuel raisonnement bien bâti, je dois avouer ne pas avoir la moindre envie de convaincre. Il m'est désormais acquis que la pensée politique est au carrefour de plusieurs autres, philosophiques et économiques. Dès lors que le citoyen se force à saisir les complexités de son environnement et tente d'y adjoindre des solutions politiques, l'appartenance à tel ou tel courant idéologique prend son sens... et se défend. Par la suite évidemment, je tenterai bien deux ou trois approches pour évaluer le degré d'évolution de la maladie chez ledit cas étudié. La gauche façon DSK n'a pas les mêmes honneurs que celle de Besançenot. Puis, viendra le temps du combat idéologique intra-familial, on ne se refait pas.
Parallèlement à cela, se pose bien sûr la question de la reproduction sociale. Dans mon exemple personnel, enfant d'un père issue d'une longue lignée d'entrepreneur et d'une mère salariée fille de commerçants, je n'ai pu, mon enfance durant, qu'apprécier les méfaits de la double France, celle à 35h pour des salaires de cadres (dont je suis désormais) et celle à 60, 65h qui se questionne sans cesse sur la capacité de sa trésorerie à payer les employés et toute la ribambelle de prélèvements, impôts et autres taxes destinées à éviter que la première France ne descende trop souvent dans la rue.
D'autres, ailleurs, ont du grandir dans d'autres problèmes, disputes, critiques ou avis et se construire de cela. Au-delà de la famille même, les rencontres et vécus y ont, également, pris toutes leurs parts. J'en suis convaincu, "l'homme est un produit social", invariablement, il s'imprègne ou réfute en bloc le milieu dans lequel il est né. Dans le premier cas, le fils du cadre devient cadre, le fils de l'ouvrier devient ouvrier ou apparenté, le fils du catho de droite devient catho de droite. Dans l'autre, le fils du catho de droite devient strictement l'antithèse de son père, il n'en reste pas moins marqué par le milieu dans lequel il est né.
Alors, un enfant votant à gauche oui. C'est d'ailleurs une étape quasi-obligée pour un jeune de nos jours. (C'est plus "in"). Puis l'idéologie change, s'équilibrant ou se confirmant... Il n'empêche que, d 'une manière générale, sur ces sujets aussi, le système actuel (l'école notamment) n'offre que très peu de voies autres que celles tracées par ses propre parents. Il en va ainsi.
Oups, j'ai oublié de taguer mes compères blogueurs: Toréador (droite ou gauche ?), Chafouin, H16 qu'il arrête de dire que tout est foutu, je dois dire que l'avis de D. Goux m'intéresserai bien et puis disons Le privilégié car il doit bien avoir un avis sur le rôle de l'école dans tout ça.

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