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«Oubliée» dans le corridor… elle meurt!

Publié le 26 février 2010 par Suzanneb

[pull]Ils l’ont tuée ![/pull]Une dame de 61 ans est morte après avoir été « oubliée » pendant plusieurs heures dans un corridor de l’urgence de l’hôpital de Saint-Jérôme.

Le soir du 26 février 2009, Suzanne Deschênes ne s’est pas sentie bien à cause d’étourdissements, de douleurs aux jambes et d’une grande confusion, des symptômes qui avaient débuté la journée d’avant.

Sur recommandation de son médecin traitant, son conjoint a contacté le 9-1-1. Des ambulanciers l’ont transporté à l’urgence de l’Hôtel-Dieu où elle a été admise peu après 19 heures. Là-bas, elle a été vue par une infirmière du triage où on lui a donné une priorité 4 avant de la coucher dans le corridor sur une civière pour son « confort ».

Personne pour s’en occuper

Puis, pendant toute la soirée et une bonne partie de la nuit, plus rien. Pas une infirmière ni un médecin ne sont venus la voir, comme c’est pourtant la norme dans les urgences. Aucune note au dossier de la patiente non plus.

On l’a laissé poireauter sans jamais la voir pendant près de neuf heures.

Son mari, Lévis Thériault, a eu beau se présenter à deux reprises au comptoir de l’admission pour demander de l’aide, on l’a retourné sans plus d’explications.

« On m’a dit que ce serait long, très long. C’est tout », dit le veuf encore fâché que sa femme ait eu si peu de considération.

Selon les standards établis par l’Échelle canadienne de triage et de gravité pour les départements d’urgence, elle aurait dû être réévaluée aux heures avec une priorité 4.

Son mari avait noté ses pieds froids et ses douleurs au ventre, ce qui l’avait poussé à demander de l’aide une deuxième fois vers 1 h 30.

Quand on s’est finalement présenté à son chevet à quatre heures du matin, la dame qui était couchée vers le mur avait le teint bleuté, la peau froide et son taux de saturation d’oxygène n’était qu’à 20 %.

« Ils l’ont tuée »

Rapidement, elle a été amenée à la salle de choc où on l’a oxygénée puis intubée une heure plus tard. C’est à ce moment qu’elle a vu un médecin pour la première fois.

Il était toutefois trop tard et son état s’est détérioré au point où le 3 mars, on a demandé à la famille pour débrancher le ventilateur qui la maintenait en vie.

Pour Lévis Thériault, le choc a été terrible. Après quelques jours, il a toutefois décidé de ne pas en rester là et de demander des comptes. « Ils l’ont tuée. Il n’y a pas d’autres mots. »

Malgré le fait que la commissaire aux plaintes de l’hôpital a identifié certaines fautes (voir autre texte) et qu’un coroner et le Protecteur du citoyen se penchent sur le dossier, la famille de Suzanne Deschênes veut aller plus loin.

Même si c’est extrêmement rare, ils souhaitent que des accusations criminelles soient portées. Une plainte en ce sens a été déposée au Service de police de Saint-Jérôme. « On ne fait pas ça pour l’argent. On veut plus que ça se produise et que le message soit bien compris », conclut sa fille, Stéphanie Deschênes.

√ L’autopsie a révélé que Suzanne Deschênes avait subi une hémorragie intracérébrale massive.

Journal de Québec - «Oubliée» dans le corridor... elle meurt! - 25 fév 2010

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