Magazine Info Locale

Les pertes sont énormes pour le secteur univers...

Publié le 27 février 2010 par 509
Les pertes sont énormes pour le secteur universitaire haitien
Des milliers de morts dont des professeurs et des étudiants, plusieurs centres universitaires privés et publics détruits..., la formation universitaire en Haïti a connu un véritable revers avec le passage du séisme du 12 janvier. Les décideurs souffrent, hésitent... Les pertes sont énormes.
Les bâtiments logeant la Faculté de Linguistique appliquée (FLA) et l'Ecole normale supérieure (ENS) se sont effondrés tandis que quatre autres locaux universitaires ont subi des dommages les rendant inutilisables. L'effervescente Faculté de médecine et de pharmacie (FMP), la Faculté des sciences (FDS), la Faculté des sciences humaines (FASCH), la Faculté d'agronomie et de médecine vétérinaire (FAMV) et l'Institut national de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) ont des locaux complètement lézardés.
« Seuls les bâtiments de la Faculté d'Odontologie et de l'Institut haïtien pour les études et les recherches africaines (IHERA) sont sans fissure », reconnaît, Jean-Vernet Henry, recteur de l'UEH, dont les bureaux ont été vite relocalisés à Bourdon en raison de l'état du bâtiment situé à la ruelle Rivière.
Un bilan non encore exhaustif dressé à l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) laisse croire que pas moins de 20 des 800 professeurs de l'université publique ont péri dans cette catastrophe. Les chiffres officiels donnent pour morts plus de 400 étudiants.
Ballotté entre les nombreuses sollicitations, l'urgence et la perte de sa mère, de nombreux amis et collaborateurs, M. Henry tente difficilement de donner un bilan des dégâts enregistrés au sein de l'université publique après le séisme qui a rudement frappé une partie du pays le 12 janvier.
« Seulement à la FLA, on a pu retirer des décombres plus de 250 cadavres dont ceux des professeurs Pierre Vernet, Wesner Mérant et Yves Alvarez », affirme le recteur.
Le meurtre de Anil Louis Juste, professeur à l'Université d'Etat, dans les rues de Port-au-Prince, quelques heures avant le séisme, a pu contribuer un peu à réduire le nombre d'étudiants qui auraient pu être victimes, estime le recteur. « Plusieurs dizaines d'étudiants avaient gagné les rues après avoir appris la nouvelle de la mort du professeur Anil Louis Juste », se rappelle M. Henry.
L'occasion de s'ouvrir au monde
Si l'université d'Etat a, à elle seule, recensé plus de 400 morts, les universités privées n'arrivent pas encore à établir un bilan de leurs pertes. Avec des bâtiments broyés ça et là, des professeurs et des responsables disparus, elles sont dans le pétrin et Dieu seul sait si certaines d'entre elles arriveront à rouvrir leurs portes. Les autorités de l'Education ne disposent pas encore de chiffres les concernant.
L'Université Quisqueya, en dépit de la perte d'un de ses deux bâtiments, d'un professeur, de 16 étudiants et de deux de ses employés, se prépare à reprendre ses activités.
« La disparition des infrastructures ne saurait constituer un obstacle à la reprise des activités à l'UNIQ. Et c'est peut-être une occasion de sortir la formation universitaire des salles de classe qui l'ont souvent étouffée », soutient Jacky Lumarque, recteur de cette université qui a vu aussi s'effondrer le bâtiment de son musée universitaire en cours de réhabilitation, celui de sa bibliothèque en construction et un complexe d'appartements destiné à accueillir des professeurs étrangers et de la diaspora.
Le lendemain de la catastrophe, les deux espaces dont dispose l'UNIQ ont été convertis en « une machine de volontariat », souligne le professeur Lumarque, qui se propose de changer l'université en une école axée sur l'organisation rationnelle des communautés et sur l'expérience du vécu. Une vision partagée par le recteur de l'UEH qui toutefois priorise dans sa liste de projets une plateforme de formation à distance pour ses quelque 25 000 étudiants, la relocalisation et le regroupement par discipline des différentes entités de l'université. « Il faut toujours savoir tirer du malheur quelque chose de bon », conclut le professeur Jean-Vernet Henry.
Lima Soirélus
Amos Cincir

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


509 31 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine