Quand il fait froid, on n'a pas besoin de cloper pour cracher de la fumée. Les enfants, profitant de ce phénomène, jouent à l'adulte en tenant entre leurs lèvres tige de sucette, stylo ou brindille, cigarette factice leur procurant rires et fierté.
Avez-vous déjà remarqué leur capacité à se contenter de "si peu" pour être heureux ?
Ils peuvent être seuls et s'amuser pendant des heures à tournoyer, sautiller, rigoler.
De temps en temps, ils se retournent vers l'adulte présent, lui adressant un sourire, comme pour lui communiquer un peu de douceur, un peu de légèreté.
Avez-vous remarqué dans ces moments-là, la joie qui se dégage de leur visage ?
Est-ce cela le bonheur ? Un rien qui devient tout ? Un petit rien du tout qui s'illumine ? L'infinitésimal qui devient infini ?
Et si le bonheur, c'était simplement cette capacité à aller à la rencontre de soi-même, cette habileté à faire du "si peu" un leitmotiv de notre quotidien ?